Crédit Photo : NORBERTO DUARTE / AFP
Le vice-président taïwanais William Lai (au centre) assiste à un défilé militaire et policier en l'honneur des présidents présents à l'investiture du nouveau président du Paraguay, Santiago Peña, et au 486e anniversaire de la fondation de la ville d'Asunción, près de la résidence présidentielle à Asunción, le 15 août 2023.
Le dirigeant taïwanais William Lai Ching-te a déclaré que l’administration Trump avait "renforcé" son aide à l’île et ne l’avait "ni interrompue ni diminuée".
"Il existe un consensus au sein de la communauté internationale sur le fait que la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan sont nécessaires à la sécurité et à la prospérité mondiales, et cela a été évoqué par le président américain, le Premier ministre japonais et les dirigeants du G7"
, a déclaré Lai dans une interview accordée au journal local en langue chinoise Liberty Times, un quotidien partenaire du Taipei Times.
Ses propos interviennent alors que des informations indiquent que les États-Unis ont tenu des discussions avec des responsables taïwanais avant que la Chine n’organise la semaine dernière son plus grand défilé militaire, marquant le 80ᵉ anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale ainsi que la capitulation du Japon en 1945.
Auparavant, des rapports avaient affirmé que l’administration Trump avait refusé à Lai la permission de faire escale à New York lors de son voyage en Amérique centrale, où Taïwan compte quelques-uns de ses 12 alliés diplomatiques.
Lors de son premier mandat, Trump a approuvé des ventes d’armes à Taïwan pour une valeur de 18,3 milliards de dollars. Ce montant est tombé à 8,4 milliards sous l'ancien président Joe Biden.
Qualifiant l’
de la Chine de
pour la paix mondiale, Lai a déclaré que Pékin
"veut remplacer l’ordre international fondé sur des règles"
dirigé par les États-Unis.
"La Chine a créé la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, lancé l’Initiative Ceinture et Route, et pousse à l’internationalisation du yuan, car elle veut remplacer l’ordre international démocratique fondé sur des règles dans tous les domaines"
, a affirmé Lai.
Pékin considère Taïwan comme une province séparatiste. Taïwan, en revanche, rejette cette affirmation et allègue son indépendance depuis 1949.
En plus de mener des exercices militaires autour de Taïwan, a déclaré Lai, les navires et avions militaires de Pékin pénètrent également dans les larges zones de la mer de Chine orientale et de la mer de Chine méridionale. Par ailleurs, la Chine organise des exercices militaires conjoints avec la Russie près de la Corée du Sud et du Japon, tandis que ses porte-avions ont navigué au-delà de la première chaîne d’îles, opérant dans la deuxième, voire la troisième chaîne d’îles.
Par ailleurs, lundi, Taïwan a lancé son propre patrouilleur de la garde côtière de 1 000 tonnes, le Hualien, à Keelung, lors d’une cérémonie présidée par Hsiao Bi-khim, la vice-présidente de William Lai.
"La paix n’est jamais acquise ; elle doit être préservée ensemble"
, a déclaré Hsiao, ajoutant que Taïwan doit renforcer sa sécurité et sa défense pour assurer un développement économique et social stable.
L’administration Lai a présenté le budget pour l’année fiscale 2026, avec une augmentation de 20,1 % des dépenses de défense, soit un total d’environ 31,1 milliards de dollars pour l’année prochaine.
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