Corée du Sud: d'anciens espions de Pyongyang demandent leur rapatriement au Nord

12:2019/08/2025, Salı
AFP
Ahn Hak-sop, aujourd’hui âgé de 95 ans, avait été arrêté pendant la guerre de Corée et emprisonné pendant plus de 40 ans.
Crédit Photo : X /
Ahn Hak-sop, aujourd’hui âgé de 95 ans, avait été arrêté pendant la guerre de Corée et emprisonné pendant plus de 40 ans.

Six hommes âgés ayant servi comme espions pour Pyongyang ont officiellement demandé leur rapatriement en Corée du Nord, après avoir purgé de longues peines de prison en Corée du Sud, a confirmé mardi un responsable du ministère sud-coréen de l’Unification.

"Nous avons reçu une demande officielle de rapatriement"
, a indiqué à la presse un représentant du ministère chargé des affaires intercoréennes, sans fournir davantage de précisions.
"Nous étudions différentes solutions pour répondre à cette demande"
, a-t-il ajouté.

Âgés de 80 à 96 ans, les six hommes avaient été condamnés à de lourdes peines pour espionnage au profit de la Corée du Nord. Parmi eux, Ahn Hak-sop, aujourd’hui âgé de 95 ans, avait été arrêté pendant la guerre de Corée et emprisonné pendant plus de 40 ans avant sa libération.

La guerre de Corée (1950-1953) s’était achevée par un armistice et non par un traité de paix, laissant les deux pays techniquement toujours en guerre.


Un groupe civique représentant les ex-espions a réclamé leur retour en Corée du Nord, affirmant qu’ils doivent être considérés comme des
"prisonniers de guerre"
au titre des Conventions de Genève, et que leur demande doit être respectée.

Selon le responsable ministériel, d’autres anciens prisonniers nord-coréens présents en Corée du Sud pourraient également demander leur rapatriement, bien qu’aucun chiffre précis sur leur nombre ou leur situation ne soit disponible.

Le président sud-coréen Lee Jae-myung, élu en juin, a récemment exprimé sa volonté d’instaurer une
"confiance militaire"
bilatérale avec Pyongyang. Il a appelé à un dialogue sans conditions préalables, marquant une rupture avec la ligne dure de son prédécesseur conservateur.

En 2000, Séoul avait déjà renvoyé 63 prisonniers vers le Nord, lors de la seule extradition de ce type à ce jour.

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