Des délégations de Colombie et de l'ELN à Caracas pour poursuivre les négociations de paix

11:3714/08/2023, lundi
MAJ: 14/08/2023, lundi
AFP
Le membre du Congrès colombien et du parti politique Pôle démocratique alternatif, Ivan Cepeda. Crédit photo: Juan-Pablo Pino / AFP
Le membre du Congrès colombien et du parti politique Pôle démocratique alternatif, Ivan Cepeda. Crédit photo: Juan-Pablo Pino / AFP

La délégation de guérilla colombienne de l'Armée de libération nationale (ELN) est arrivée à Caracas dimanche pour poursuivre les négociations de paix avec le gouvernement colombien, ébranlées ces derniers jours par un projet d'assassinat présumé du procureur général Francisco Barbosa.

La
"délégation de l'ELN est déjà à Caracas pour entamer le cycle IV du processus de dialogue"
, a déclaré sur X (anciennement Twitter) la guérilla colombienne qui s'est rendue au mausolée de Simon Bolivar pour lui rendre hommage. 

Les représentants du gouvernement colombien sont dans la capitale vénézuélienne depuis samedi, selon le sénateur Ivan Cepeda, qui participe aux négociations amorcées en novembre dernier, déjà au Venezuela. 


Les parties n'ont fourni aucun détail sur l'ordre du jour de ce nouveau cycle. Avant de monter à bord de l'avion pour Caracas, M. Cepeda a seulement indiqué, dans une vidéo diffusée par son équipe de presse, que ce
"cycle sera sans aucun doute un nouveau développement, notamment en termes de participation et de cessez-le-feu"
. Et d'ajouter:

Nous espérons venir dans le pays avec de nouveaux accords qui développent cet important processus de paix.

Lors du dernier cycle de négociations tenu à La Havane, les parties sont convenues d'un cessez-le-feu bilatéral pour une période de six mois, entré en vigueur le 3 août.


Le même jour, le président de la Colombie, Gustavo Petro, a tenu une réunion sans précédent à Bogota avec les négociateurs en chef de l'ELN.


Une semaine plus tard, les pourparlers ont été entachés par une plainte du parquet concernant un projet présumé d'assassinat du chef du ministère public, fomenté par la guérilla. 


La délégation de l'ELN a nié l'accusation, déclarant qu'il s'agissait d'une tentative de sabotage des négociations.


Le gouvernement colombien a demandé des clarifications et le ministre des Affaires étrangères Alvaro Leyva a lui-même suggéré qu'il pouvait s'agir d'un complot pour faire dérailler le dialogue. 


Depuis la ville brésilienne de Belem, où il assistait à un sommet sur la sauvegarde de la forêt amazonienne, M. Leyva a exigé
"la vérité"
sur cette affaire. Et d'ajouter:

Nous devons enquêter de manière approfondie, car il pourrait bien s'agir d'une bombe contre le processus de paix.

Les Forces armées enquêtent sur six possibles violations de la trêve par l'ELN. 


L'ELN est désormais l'organisation de gauche la plus ancienne des Amériques depuis le désarmement de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxiste) en 2017. 

Le président Petro s'entretient également avec des dissidents des FARC qui n'ont pas déposé leurs armes ou les ont reprises, ainsi qu'avec d'autres groupes et gangs paramilitaires qui continuent de commettre des crimes.


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