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Cho Kuk, leader du parti sud-coréen Rebuilding Korea Party, lit un discours lors d'une conférence de presse devant le bureau du procureur suprême à Séoul, le 11 avril 2024.
Le Japon a formellement protesté après qu'un leader de l'opposition en Corée du Sud s'est rendu sur des îlots au coeur d'un contentieux territorial entre les deux pays, qui doivent prochainement participer à un sommet trilatéral avec la Chine.
"Il est totalement inacceptable et extrêmement regrettable que le leader d'un parti d'opposition sud-coréen ait débarqué à Takeshima, en dépit des demandes répétées du Japon de s'abstenir"
, a critiqué mardi le porte-parole de l'exécutif nippon Yoshimasa Hayashi.
L'ancien ministre de la Justice sud-coréen, Cho Kuk, s'est rendu lundi dans ces îlots appelés Dokdo en Corée du Sud et qui ont aussi un nom occidental, les rochers Liancourt, du nom d'un baleinier français du 19ème siècle.
Après la fin de la colonisation japonaise de la péninsule de Corée (1910-1945), Séoul a pris le contrôle de facto de ces îlots situés en mer du Japon, mais Tokyo considère qu'il s'agit là d'une occupation illégale. Au-delà du côté très politique de ce contentieux, ces îles sont aussi un enjeu économique pour la pêche et la prospection sous-marine.
"La revendication de souveraineté du Japon sur Dokdo revient à affirmer que ses horribles crimes de guerre (en Corée, NDLR) étaient justifiés"
, a déclaré lundi sur X Cho Kuk, chef du tout récent parti d'opposition Reconstruire la Corée, qui a gagné 12 sièges au Parlement lors des dernières élections législatives dans le pays en avril.
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, qui s'efforce depuis son arrivée au pouvoir en 2022 de réchauffer les liens avec le Japon, a été le grand perdant de ce scrutin où son parti a subi une cuisante défaite.
Un sommet trilatéral entre Tokyo, Séoul et Pékin est censé se tenir fin mai en Corée du Sud, mais aucune date précise n'a encore été annoncée pour ce rendez-vous inédit depuis 2019.
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