
Sébastien Lecornu n’aura passé que vingt-sept jours à Matignon. Le Premier ministre a présenté lundi matin sa démission au président de la République, qui l’a acceptée, a annoncé l’Élysée. Nommé le 9 septembre dernier pour succéder à Michel Barnier, renversé par une motion de censure, il devient ainsi le chef de gouvernement le plus éphémère de la Ve République.
Cette décision intervient au lendemain de l’annonce de la composition de son gouvernement, immédiatement critiquée de toutes parts. Dix-huit ministres avaient été nommés dimanche soir, à la veille d’un premier Conseil des ministres prévu lundi et de son discours de politique générale attendu mardi. Mais la ligne choisie par Lecornu, fidèle à la majorité présidentielle et sans ouverture réelle vers les oppositions, a suscité de nombreuses critiques jusque dans les rangs du camp présidentiel.
Mais dès les premières heures, les critiques se sont rapidement multipliées.
Face à un désaccord largement partagé et à un risque de censure dès les prochaines semaines, Sébastien Lecornu a décidé de quitter ses fonctions.
Sa démission replonge Emmanuel Macron dans l’incertitude politique, à moins de trois mois de la présentation du budget 2025, dans un contexte de déficits élevés et de fortes tensions parlementaires.
Aucune indication n’a pour l’instant été donnée sur la nomination de son successeur à Matignon.