Crédit Photo : HAZEM BADER / AFP
Jusqu'à présent, les États-Unis, l'Italie, l'Australie, le Canada, le Royaume-Uni et la Finlande ont tous décidé de suspendre le financement de l'agence des Nations unies (UNRWA).
La France a annoncé, dimanche, qu'elle suspendait le financement de l'agence des Nations unies pour les Palestiniens (UNRWA), après les allégations israéliennes selon lesquelles certains employés de l'agence auraient été impliqués dans les attaques menées le 7 octobre contre Israël.
Présentant ces allégations comme étant
"d'une exceptionnelle gravité"
, le ministère français des affaires étrangères a déclaré:
Nous attendons que les enquêtes lancées ces derniers jours permettent de faire toute la lumière sur les faits passés et soient assorties de mesures concrètes à mettre en œuvre rapidement.
Le ministère a souligné que la France avait
"fait le choix d'accroitre considérablement son soutien humanitaire aux populations civiles de Gaza",
dans le contexte actuel de
"situation humanitaire catastrophique"
dans l'enclave palestinienne assiégée - due à des mois d'attaques israéliennes et à un blocus limitant les livraisons d'aide - avec une
"contribution à hauteur de près de 60 millions d'euros"
(65 millions de dollars) aux actions de l'agence de l'ONU en 2023.
"La France n'a pas prévu de nouveau versement au premier trimestre 2024 et décidera le moment venu de la conduite à tenir en lien avec les Nations unies et les principaux donateurs, en s'assurant que toutes ses exigences de transparence et de sécurité de l'aide sont bien prises en compte",
ajoute la diplomatie française.
Jusqu'à présent, les États-Unis, l'Italie, l'Australie, le Canada, le Royaume-Uni et la Finlande ont tous décidé de suspendre le financement de l'agence des Nations unies.
Ces accusations ne sont pas les premières du genre. Depuis le début de la guerre de Gaza, Israël a accusé les employés de l'UNRWA de travailler pour le Hamas, ce qui a été considéré comme une
pour attaquer les écoles et les installations de l'organisation à Gaza, qui abrite des dizaines de milliers de personnes déplacées, selon les analystes.
Les allégations israéliennes interviennent alors que la Cour internationale de justice (CIJ) a jugé plausible, vendredi, l'affirmation de l'Afrique du Sud selon laquelle Israël se livrerait à un génocide dans la Bande de Gaza. La Cour a rendu une ordonnance indiquant des mesures conservatoires enjoignant à Israël de cesser d'entraver l'acheminement de l'aide vers Gaza et d'améliorer la situation humanitaire.
Faisant fi de l'ordonnance de la CIJ, Israël poursuit ses attaques contre la Bande de Gaza, où au moins 26 422 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et 65 087 autres blessés depuis le 7 octobre, d'après les autorités sanitaires palestiniennes. Israël affirme que près de 1 200 personnes auraient été tuées dans l'attaque du Hamas.
L'offensive israélienne a entraîné le déplacement de 85 % de la population de Gaza, confrontée à de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.
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