Crédit Photo : Abed Zagout / AA
La distribution de farine de l'UNRWA aux Palestiniens à Rafah, 28 janvier 2024.
La Présidence palestinienne a averti, dimanche, que la "campagne israélienne" contre l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) visait à "liquider la question des réfugiés".
La Présidence a déclaré dans un communiqué, qu'elle rejetait la campagne injuste menée par le gouvernement d'occupation israélien contre l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), qui vise à liquider la question des réfugiés palestiniens.
Et d'appeler les pays qui ont pris cette position vis à vis de l'UNRWA avant la fin de l'enquête sur les accusations portées contre lui à revenir sur leur décision.
La Présidence a souligné que la question des réfugiés était au cœur de la question palestinienne, sur laquelle des dizaines de résolutions de l'ONU ont été adoptées, affirmant qu'il n'y a pas de solution à la question palestinienne sans le retour des réfugiés conformément à la résolution 194.
Plus tôt dimanche, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a
les pays donateurs ayant suspendu leurs contributions à l'UNRWA, à poursuivre leur financement afin d'assurer la poursuite du travail de l'agence. Une position qui lui a valu une attaque de la part du représentant d'Israël auprès des Nations Unies, Gilad Erdan.
Depuis le début de la guerre contre Gaza, Israël accuse les employés de l'UNRWA de travailler pour le Hamas, ce qui est considéré comme une
"justification au préalable"
pour attaquer les écoles et les installations de l'organisation dans la bande de Gaza qui abritent des dizaines de milliers de personnes déplacées, dont la plupart sont des enfants et des femmes, selon les observateurs.
Depuis le 26 janvier, les États-Unis, le Canada, l'Australie, l'Italie, le Royaume-Uni, la Finlande, l'Allemagne et les Pays-Bas ont suspendu
le financement de l'agence, à la suite des allégations israéliennes selon lesquelles 12 de ses employés auraient participé à l'attaque du Hamas le 7 octobre.
Cette vague intervient quelques heures après que la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye a annoncé son rejet des demandes d'Israël d'abandonner le procès pour
à Gaza intenté contre lui par l'Afrique du Sud et a temporairement décidé d'obliger Tel-Aviv
"à prendre des mesures pour mettre fin au génocide"
et d'apporter de l'aide humanitaire.
À son tour, la rapporteuse spéciale des Nations Unies pour la Palestine, Francesca Albanese, a accusé les pays qui ont annoncé la cessation de leur soutien financier à l'UNRWA au motif que ses employés soutiennent le mouvement Hamas, de
"contribution au génocide".
En même temps, le mouvement Hamas, a fermement dénoncé, dans un communiqué publié sur Telegram, la résiliation par l'UNRWA des contrats de certains de ses employés sur la base d'allégations israéliennes sur leur implication dans l'attaque du mouvement le 7 octobre contre des sites militaires et des colonies autour de la bande de Gaza.
L'UNRWA a annoncé, vendredi, avoir ouvert une enquête sur les allégations d'implication d'un certain nombre de ses employés dans l'attaque du 7 octobre.
Cette évolution intervient à un moment où les civils de la bande de Gaza vivent une amère crise humanitaire au milieu de la famine dans l'enclave assiégée et dans les gouvernorats du nord.
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