Sommet au Caire: L’Égypte, la Jordanie et la France appellent à faire pression sur Israël

La rédaction avec
09:218/04/2025, mardi
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Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une visite à l'Université du Caire, en Egypte, le 7 avril 2025.
Crédit Photo : Ludovic MARIN / AFP
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une visite à l'Université du Caire, en Egypte, le 7 avril 2025.

Lors d’un sommet au Caire, l’Égypte, la Jordanie et la France ont exhorté la communauté internationale à faire pression sur Israël pour mettre fin à la guerre contre Gaza.

Les dirigeants de l’Égypte, de la Jordanie et de la France ont exhorté, lundi, la communauté internationale à faire pression sur Israël afin de mettre un terme à son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza.


Ce message a été formulé lors d’un sommet sur Gaza organisé au Caire, en présence du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, du président français Emmanuel Macron et du roi Abdallah II de Jordanie, afin d’évaluer la situation dans l’enclave palestinienne.


Appel à un cessez-le-feu immédiat et à une aide humanitaire renforcée


Selon un communiqué publié par la Cour royale de Jordanie, les trois chefs d’État ont demandé à la communauté internationale
"de faire pression pour qu’Israël cesse sa guerre contre Gaza, de rétablir un cessez-le-feu durable et de mettre en œuvre toutes ses phases, tout en assurant l’acheminement d’une aide humanitaire suffisante pour soulager la population de Gaza, confrontée à une crise humanitaire aiguë".

Le roi Abdallah a mis en garde contre la poursuite des attaques israéliennes qui
"sapent tous les efforts diplomatiques et humanitaires visant à résoudre la crise et risquent de plonger l’ensemble de la région dans le chaos".

Il a insisté sur
"la nécessité de parvenir à une accalmie régionale et de rouvrir un horizon politique pour instaurer une paix juste et globale fondée sur la solution à deux États, garantissant sécurité et stabilité pour les Palestiniens, les Israéliens et la région dans son ensemble".

Refus des déplacements forcés et défense des lieux saints


Le souverain hachémite a réaffirmé le rejet catégorique par la Jordanie de tout déplacement des Palestiniens de Gaza ou de la Cisjordanie occupée. Il a mis en garde contre
"le danger des mesures unilatérales visant les Palestiniens en Cisjordanie, ainsi que des violations continues des lieux saints musulmans et chrétiens à Jérusalem".

Les trois dirigeants ont souligné
"l’importance d’efforts internationaux concertés, notamment de la part de pays européens comme la France, pour soutenir le plan arabe de reconstruction de Gaza".

Ils ont également plaidé pour
"une voie politique menant à la création d’un État palestinien indépendant, avec Jérusalem-Est pour capitale, condition sine qua non pour instaurer une paix et une sécurité durables dans la région et mettre fin à l’escalade du conflit".

Gaza: Situation humanitaire et juridique alarmantes


Le sommet s’est tenu alors que l’armée israélienne a intensifié ses attaques contre le territoire palestinien, causant la mort de près de 1 400 personnes et blessant plus de 3 400 autres depuis le 18 mars, malgré l’annonce d’un cessez-le-feu et d’un accord d’échange de prisonniers.


Depuis le début de l’offensive israélienne en octobre 2023, plus de 50 700 Palestiniens ont été tués, dont une majorité de femmes et d’enfants.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la Bande de Gaza.


Israël est également poursuivi pour "crime de génocide" devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de sa guerre contre Gaza.


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