Trump n’exclut pas la possibilité d’une action militaire contre le Venezuela

La rédaction avec
15:4820/12/2025, Cumartesi
MAJ: 20/12/2025, Cumartesi
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Le président américain Donald Trump (à gauche) s'exprime après avoir fait une annonce, entouré du secrétaire américain à la Santé et aux Services sociaux Robert F. Kennedy Jr. (3e à droite), du candidat au poste d'administrateur de Medicare et Medicaid Mehmet Oz (2e à droite) et de représentants de diverses sociétés pharmaceutiques, depuis la salle Roosevelt de la Maison Blanche à Washington, DC, le 19 décembre 2025.
Crédit Photo : Brendan SMIALOWSKI / AFP
Le président américain Donald Trump (à gauche) s'exprime après avoir fait une annonce, entouré du secrétaire américain à la Santé et aux Services sociaux Robert F. Kennedy Jr. (3e à droite), du candidat au poste d'administrateur de Medicare et Medicaid Mehmet Oz (2e à droite) et de représentants de diverses sociétés pharmaceutiques, depuis la salle Roosevelt de la Maison Blanche à Washington, DC, le 19 décembre 2025.

Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il n’excluait pas la possibilité d’une action militaire contre le Venezuela.

Lors d’un entretien téléphonique avec NBC News jeudi, Trump a averti :
"Je ne l’exclus pas, non",
interrogé sur le fait que l’escalade des opérations américaines puisse conduire à une guerre.

Le président américain a laissé entendre que d’autres saisies de pétroliers sanctionnés pourraient avoir lieu et est resté évasif quant à ses objectifs ultimes concernant le président vénézuélien Nicolás Maduro, se contentant d’affirmer :
"Il sait exactement ce que je veux."

Ces déclarations interviennent dans un contexte de nette intensification de la pression américaine sur le gouvernement de Maduro, marquée notamment par la saisie, plus tôt ce mois-ci, d’un important pétrolier et par l’ordre donné cette semaine par Trump d’un
"blocus total et complet"
de tous les pétroliers sanctionnés entrant ou sortant du Venezuela.

À ce jour, les forces américaines ont saisi un pétrolier lié au Venezuela, le Skipper, qui transportait environ 1,8 à 2 millions de barils de brut lourd.


L’opération, menée le 10 décembre dans la mer des Caraïbes, a impliqué des personnels armés descendus en rappel depuis des hélicoptères à bord du navire.


Le pétrolier, auparavant sanctionné pour ses liens présumés avec des réseaux pétroliers illicites impliquant l’Iran et le Venezuela, a été dérouté vers un port américain.


Trump a annoncé le blocus sur son réseau social américain Truth Social, déclarant que le Venezuela était
"complètement encerclé par la plus grande armada jamais rassemblée dans l’histoire de l’Amérique du Sud".

Il a qualifié le régime de Maduro d’organisation terroriste étrangère, invoquant des financements présumés du trafic de drogue, de la traite d’êtres humains et le vol d’actifs américains, et a exigé le retour aux États-Unis du pétrole, des terres et d’autres ressources vénézuéliennes.


Ces mesures ont perturbé les exportations pétrolières du Venezuela, de nombreux pétroliers chargés restant à quai afin d’éviter toute saisie.


Des analystes estiment que le blocus vise environ 300 000 barils par jour sur les quelque 900 000 barils exportés quotidiennement par le Venezuela, contribuant à une légère hausse des prix mondiaux du pétrole : le Brent a progressé de plus de 1 % cette semaine pour atteindre environ 60 dollars le baril, sur fond de craintes de perturbations de l’offre.


Le Venezuela a vivement condamné ces actions, les qualifiant de
"piraterie internationale"
et de
"vol flagrant",
et a adressé une lettre officielle au Conseil de sécurité de l’ONU, dénonçant la saisie du pétrolier et appelant à une condamnation.

Lors de sa campagne de 2024, Trump s’était présenté comme un candidat mettant fin aux guerres plutôt qu’en déclenchant de nouvelles, un message destiné aux électeurs républicains réticents aux engagements militaires à l’étranger et à l’interventionnisme, sentiment largement partagé au sein du parti depuis les conflits en Irak et en Afghanistan.


Toutefois, les actions engagées contre le Venezuela au cours de son second mandat marquent une escalade significative, l’opération étant présentée principalement comme une campagne de lutte contre les stupéfiants visant à stopper des flux présumés de drogue vers les États-Unis, tout en accentuant la pression économique sur un régime dépendant du pétrole.


Les États-Unis ont renforcé de manière massive leur présence navale dans la région, avec notamment des porte-avions et plus d’une douzaine de navires de guerre, appuyant des opérations ayant inclus des frappes meurtrières contre des navires soupçonnés de trafic de drogue.


Des critiques, y compris parmi certains démocrates et quelques républicains, ont exprimé leurs inquiétudes quant au risque d’entraîner les États-Unis dans un conflit non autorisé, tandis que les prix du pétrole ont montré une volatilité initiale, les marchés évaluant l’impact potentiel plus large sur l’approvisionnement.


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