Gaza: La part d'eau quotidienne par habitant est réduite à seulement deux litres

11:5412/03/2024, mardi
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Un enfant porte des bouteilles d'eau dans des tentes de fortune installées près de la frontière égyptienne alors que les attaques israéliennes se poursuivent à Rafah dans la bande de Gaza, le 09 mars 2024.
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Un enfant porte des bouteilles d'eau dans des tentes de fortune installées près de la frontière égyptienne alors que les attaques israéliennes se poursuivent à Rafah dans la bande de Gaza, le 09 mars 2024.

La municipalité de Gaza a averti, lundi, que la crise provoquée par la faim s'accélère et coûte la vie à de nombreux Palestiniens, notant que la part d'eau par personne a diminué à deux litres par jour au lieu de 90 litres avant la guerre israélienne contre la Bande de Gaza, une situation qui exacerbe les souffrances avec l'avènement du mois de Ramadan.

Le porte-parole de la municipalité, Hosni M'hanna, a déclaré au correspondant d'Anadolu:
"Nous craignons de nouvelles morts dues à la faim et à la soif dans le nord de la Bande de Gaza, si l'horrible crise humanitaire continue de s'aggraver".

"La nourriture et l'aide humanitaire qui sont arrivées à Gaza et dans le nord sont très importantes compte tenu de la famine, mais elles ne répondent pas aux besoins de la population"
, a ajouté Hosni M'hanna.

S'agissant de l'eau, il a indiqué que la part d'eau par habitant dans la ville de Gaza était tombée à seulement deux litres par jour, alors qu'elle atteignait 90 litres
"avant la guerre génocidaire".

Le responsable palestinien a attribué cette grave pénurie aux dommages considérables que les Israéliens ont causés aux installations et aux réseaux d'approvisionnement en eau, en s'attaquant violemment aux infrastructures et aux équipements municipaux.

Il a expliqué que l'armée israélienne avait détruit 40 puits d'eau, 9 réservoirs, 42 000 mètres linéaires de canalisations d'eau et 500 vannes de différents diamètres, sans compter le manque de carburant nécessaire au fonctionnement du reste des puits.


Il a souligné que la municipalité de Gaza n'a reçu aucune quantité de carburant depuis le début du mois de novembre dernier, insistant sur la nécessité de fournir aux municipalités le carburant nécessaire pour assurer les services de base tels que le pompage de l'eau, le fonctionnement des installations de traitement des eaux usées, la collecte des déchets et l'ouverture des rues obstruées par les décombres des bâtiments détruits pour permettre la circulation des véhicules de secours.

Hosni M'hanna a averti que
"les conditions sanitaires et environnementales à Gaza sont extrêmement désastreuses en raison de l'accumulation de quelque 70 000 tonnes de détritus dans les rues et les quartiers de la ville, en particulier à proximité du complexe médical d'Al-Shifa, à l'ouest de la ville".

Il a également souligné que l'armée israélienne a détruit un million de mètres carrés du réseau routier dans la seule ville de Gaza, ce qui a eu pour effet de dégrader la majorité des rues pavées qui sont devenues impraticables pour les véhicules.


Et le porte-parole de la municipalité de Gaza de préciser:
"La destruction a touché toutes les composantes du réseau routier, y compris les réseaux d'électricité et d'éclairage, les feux de signalisation, les poteaux, les conduites d'eau, les trottoirs, les carrefours et les places".

Israël mène une guerre dévastatrice contre la Bande de Gaza depuis le 7 octobre, faisant des dizaines de milliers de victimes civiles, pour la plupart des femmes et des enfants, provoquant une catastrophe humanitaire, une destruction massive des infrastructures et une famine qui a commencé à toucher un certain nombre de régions de l'enclave, ce qui a valu à Tel-Aviv d'être poursuivi devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour
"crime de génocide".

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