Gaza: le Hamas se dit prêt à entamer une nouvelle série de pourparlers indirects avec Israël

La rédaction avec
12:022/06/2025, lundi
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Un enfant se tient dans les décombres d'une maison visée par une frappe israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er juin 2025.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Un enfant se tient dans les décombres d'une maison visée par une frappe israélienne dans le camp de réfugiés palestiniens de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er juin 2025.

Dimanche soir, le Hamas a annoncé sa disposition à entamer immédiatement un nouveau cycle de négociations indirectes avec Israël afin de résoudre les différends persistants, dans l’objectif de mettre un terme à la crise humanitaire à Gaza et d’instaurer un cessez-le-feu durable.

Cette déclaration fait suite à la réponse officielle du mouvement palestinien à la proposition de cessez-le-feu présentée par l’émissaire américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, réponse que ce dernier, ainsi que le gouvernement israélien, ont rejetée catégoriquement.


“Nous saluons les efforts constants du Qatar et de l’Égypte pour mettre fin à la guerre menée par l’occupation sioniste contre notre peuple à Gaza”,
a indiqué le Hamas dans un communiqué.

Le mouvement a réaffirmé sa volonté
“d’entamer immédiatement des pourparlers indirects en vue d’un accord sur les points en suspens, dans le but d’alléger les souffrances de notre peuple, de mettre un terme à la catastrophe humanitaire, et d’obtenir un cessez-le-feu permanent ainsi qu’un retrait total des forces d’occupation israéliennes”.

Plus tôt ce même jour, Le Caire et Doha ont exprimé leur espoir d’un accord rapide sur une trêve temporaire de 60 jours entre Israël et le Hamas, considérée comme une étape vers une cessation durable des hostilités. Dans un communiqué conjoint, ils ont affirmé, en coordination avec les États-Unis, leur volonté d’intensifier leurs efforts pour surmonter les obstacles au processus de négociation.


Ils ont également appelé l’ensemble des parties à faire preuve de responsabilité et à soutenir les initiatives diplomatiques visant à rétablir la stabilité dans la région.

Samedi soir, Steve Witkoff a qualifié la réponse du Hamas d’“entièrement inacceptable”, ajoutant:
“Il s’agit de la seule voie pour parvenir à un accord de cessez-le-feu de 60 jours dans les prochains jours, qui permettrait le retour d’une partie des otages, vivants ou décédés, et l’ouverture de discussions indirectes et constructives en vue d’un cessez-le-feu permanent”.

Le Hamas a confirmé samedi avoir remis sa réponse officielle aux médiateurs, sans en divulguer le contenu. Le mouvement affirme toutefois qu’elle repose sur trois principes: un cessez-le-feu permanent, le retrait complet d’Israël de Gaza, et un accès humanitaire sans entrave à l’enclave.


Le Hamas a réitéré sa disposition à libérer tous les captifs israéliens dans le cadre d’un échange, à condition que la guerre prenne fin, que les troupes israéliennes se retirent totalement, et que les prisonniers palestiniens soient libérés.


De son côté, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu continue de plaider pour des accords partiels et impose de nouvelles conditions, dont le désarmement des factions palestiniennes.


L’opposition israélienne l’accuse de prolonger la guerre à des fins politiques et de vouloir réoccuper la Bande de Gaza afin de se maintenir au pouvoir.


Malgré les appels internationaux à un cessez-le-feu, Israël poursuit son offensive militaire sur la Bande de Gaza, débutée en octobre 2023, et qui a coûté la vie à plus de 54 400 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants. Les organisations humanitaires alertent sur un risque de famine imminent dans l’enclave.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre de Benyamin Netanyahu et de l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Parallèlement, Israël fait l’objet d’une procédure pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice, pour ses actions contre les civils palestiniens à Gaza.


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