Des Palestiniens déplacés, qui souffrent de la faim, attendent de recevoir un repas chaud distribué par des organisations caritatives dans la région d'al-Mawasi, à Khan Yunis, dans la bande de Gaza, le 17 décembre 2025.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti vendredi que, bien que la famine dans la bande de Gaza ait été évitée, la situation humanitaire demeure extrêmement fragile, plus de 75 % de la population étant confrontée à une insécurité alimentaire aiguë et à des risques critiques de malnutrition.
"La famine a été repoussée. Beaucoup plus de personnes peuvent accéder à la nourriture nécessaire à leur survie",
a déclaré Guterres lors d’une conférence de presse au siège des Nations unies à New York.
"Les acquis sont fragiles, dangereusement fragiles."
Il a indiqué que 1,6 million de personnes à Gaza, soit plus de 75 % de la population, devraient faire face à des
"niveaux extrêmes d’insécurité alimentaire aiguë et à des risques critiques de malnutrition".
Le chef de l’ONU a également renouvelé ses appels en faveur d’
"un cessez-le-feu durable"
, soulignant la nécessité de
"davantage de points de passage, la levée des restrictions sur les articles essentiels, la suppression des lourdeurs administratives, des itinéraires sûrs à l’intérieur de Gaza, un financement durable et un accès humanitaire sans entrave, y compris pour les ONG".
La Classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC) a publié vendredi ses dernières conclusions, notant que les conditions de famine dans l’enclave ont été temporairement écartées à la suite d’une réduction des hostilités et d’un meilleur accès aux livraisons alimentaires humanitaires et commerciales. Le rapport avertit toutefois que la situation globale à Gaza reste critique.
Antonio Guterres est également revenu sur le refus d’Israël de passer à la deuxième phase du plan de cessez-le-feu à Gaza tant que les dépouilles d’un dernier otage décédé n’auront pas été restituées.
"Il est essentiel de passer à la phase deux, et je ne pense pas qu’il devrait y avoir le moindre prétexte pour l’éviter",
a-t-il déclaré.
"Il est très important d’avancer dans le processus de paix dans son ensemble. Et il ne s’agit pas seulement de la phase deux, mais aussi de veiller à ce que la phase une, et notamment le cessez-le-feu, soit pleinement mise en œuvre"
, a-t-il ajouté.
Les mesures de la CIJ en Cisjordanie occupée "doivent être appliquées"
S’agissant de la situation en Cisjordanie, Guterres a averti qu’
"il ne faut pas perdre de vue la situation qui se détériore rapidement"
dans le territoire palestinien occupé par Israël.
Il a souligné que les Palestiniens sont confrontés à une
"escalade des violences des colons israéliens, aux confiscations de terres, aux démolitions et à un durcissement des restrictions de circulation".
"Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées à la suite d’opérations menées par les forces israéliennes dans le nord de la Cisjordanie",
a-t-il ajouté.
Le chef de l’ONU a insisté sur le fait que les mesures provisoires ordonnées par la Cour internationale de Justice
"sont contraignantes et doivent être mises en œuvre".
#Gaza
#famine
#insécurité alimentaire
#guerre
#génocide