Crédit Photo : SAM PANTHAKY / AFP
Le 22 février 2024, le cheikh Mohammad Tahir, recruté par l'armée russe en Ukraine, a fui la Russie après le début de son entraînement. Agriculteur, traiteur et diplômé sans emploi, ils sont parmi les Indiens embauchés par Moscou.
Les autorités indiennes ont affirmé jeudi soir avoir arrêté des membres d'un réseau de "trafiquants" soupçonnés d'avoir recruté et envoyé des citoyens indiens combattre en Ukraine pour l'armée russe.
Deux ans après le début de l'invasion russe en Ukraine, des dizaines de milliers de soldats ont été tués et Moscou cherche à enrôler des soldats dans le monde entier.
En février, plusieurs soldats indiens avaient raconté à l'AFP avoir accepté de s'enrôler en échange de salaires alléchants et d'un passeport russe.
Des enquêteurs du Bureau central d'enquête (CBI) ont effectué jeudi des descentes dans 13 localités et arrêté
pour les interroger, selon un communiqué publié dans la soirée.
"Ces trafiquants opéraient à la manière d'un réseau organisé et attiraient des ressortissants indiens par le biais des réseaux sociaux comme Youtube (...) et par l'intermédiaire de leurs contacts/agents locaux pour leur proposer des emplois très bien rémunérés en Russie",
ajoute-t-il.
"Les ressortissants indiens victimes de ce trafic ont été formés pour combattre sur le front et déployés sur le champ de bataille entre la Russie et l'Ukraine contre leur volonté"
, poursuit le communiqué.
Cette agence gouvernementale dit avoir identifié
où des ressortissants indiens ont été envoyés en Russie pour combattre en Ukraine à leur insu.
Le ministère indien des Affaires étrangères avait précédemment indiqué qu'une vingtaine d'Indiens étaient
dans l'armée russe, affirmant travailler à ce que ces hommes soient libérés de leurs obligations.
Le CBI a mentionné le nom de quatre personnes suspectées d'être impliquées dans ce réseau de
, dont celui de Faisan Khan, un agent de recrutement basé à Dubaï qui avait déclaré à l'AFP avoir aidé 16 ressortissants indiens à se rendre en Russie entre novembre et décembre 2023.
Il avait déclaré avoir été
d'apprendre que des recrues avaient dû manipuler des armes et avait ensuite
"décidé de mettre un terme au processus de recrutement".
Plusieurs Indiens recrutés ainsi pour un travail qui devait n'être que
à l'armée russe ont raconté à l'AFP qu'ils avaient, une fois enrôlés, été entraînés au maniement des armes avant d'être envoyés sur le front en Ukraine.
L'Inde, vieille alliée de Moscou, a refusé de condamner explicitement l'invasion de l'Ukraine.
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