L'Inde doit mettre fin aux attaques contre les minorités

09:408/03/2024, vendredi
AFP
L'Inde redoute que la situation ne se détériore davantage à l'approche des élections dans le pays le plus peuplé du monde, comptant 1,4 milliard d'habitants.
Crédit Photo : Sajjad HUSSAIN / AFP
L'Inde redoute que la situation ne se détériore davantage à l'approche des élections dans le pays le plus peuplé du monde, comptant 1,4 milliard d'habitants.

Plusieurs experts indépendants des Nations Unies ont uni leur voix jeudi pour exhorter l'Inde à "mettre fin aux attaques contre les minorités" à l'approche des élections nationales qui doivent débuter en avril.

"Nous sommes alarmés par les informations persistantes faisant état d'attaques contre les minorités religieuses, raciales et ethniques, contre les femmes et les filles... et contre la société civile, y compris les défenseurs des droits de l'homme et les médias"
, ont déclaré ces experts, mandatés par le Conseil des droits de l'homme mais qui ne parlent pas pour l'ONU, dans un communiqué commun.

Ils craignent que la situation ne s'aggrave à mesure que les élections se rapprochent dans le pays le plus peuplé du monde, qui compte 1,4 milliard d'habitants.

Les experts ont cité des violences et des crimes haineux contre les minorités, la rhétorique déshumanisante et l'incitation à la discrimination et à la violence, les assassinats ciblés et arbitraires, ainsi que l'utilisation abusive des services publics contre des opposants politiques.


"Nous appelons l'Inde à mettre pleinement en œuvre ses obligations en matière de droits de l'homme et à donner un exemple positif en inversant l'érosion des droits de l'homme et en répondant aux préoccupations récurrentes soulevées"
par différents mécanismes onusiens, ont souligné les experts.

Ils ont également regretté qu'il n'y ait eu aucune visite dans les pays d'experts de l'ONU depuis 2017, avec 15 demandes en attente sans réponse.


"Nous sommes obligés d'exprimer notre grave préoccupation, compte tenu en particulier de la nécessité d'avoir un environnement propice à des élections libres et équitables"
, ont souligné les signataires, qui comprenaient les rapporteurs spéciaux en charge des questions relatives aux minorités, la liberté de religion, la liberté d'expression, la liberté de réunion pacifique mais aussi les violences faites aux femmes, le racisme contemporain et les traitements dégradants.

Depuis que le Premier ministre indien Narendra Modi a pris ses fonctions en 2014, l'Inde a connu de nombreuses flambées de violence entre la majorité hindoue et la minorité musulmane forte de 200 millions de personnes.

Les critiques accusent aussi le gouvernement indien d'utiliser le système judiciaire pour cibler ses rivaux politiques, plusieurs personnalités de l'opposition faisant l'objet d'enquêtes criminelles.


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