Inondations en Russie: la situation reste difficile

12:4011/04/2024, jeudi
AFP
Une vue aérienne de Zarechny à la périphérie de la ville de Petropavl, dans le nord du Kazakhstan près de la frontière avec la Russie, le 10 avril 2024.
Crédit Photo : Evgeniy Lukyanov / AFP
Une vue aérienne de Zarechny à la périphérie de la ville de Petropavl, dans le nord du Kazakhstan près de la frontière avec la Russie, le 10 avril 2024.

Les autorités russes ont prévenu jeudi que la situation restait "difficile" dans la région d'Orenbourg, dans l'Oural, l'une des zones les plus sévèrement touchées par des inondations historiques qui balayent également le Kazakhstan voisin depuis des jours.

Dans la région de Tomsk, en Sibérie, les eaux de la rivière Tom ont submergé des routes, se déversant sur certaines maisons et coupant trois villages de la capitale régionale, ont indiqué les médias d'État citant des responsables locaux.


Plus de 100 000 habitants ont été évacués ces derniers jours, principalement au Kazakhstan mais aussi en Russie.

Et dans certaines zones, l'eau continue de monter.


Le ministre des Situations d'urgence, Alexandre Kourenkov, se trouve dans la région d'Orenbourg,
"où la situation liée aux inondations reste tendue"
, ont indiqué ses services sur Telegram.

Le niveau du fleuve Oural y a atteint 10,6 mètres, selon le ministère des Situations d'urgence. C'est bien au-dessus du seuil jugé
"critique"
et cela dépasse même le record, qui s'établissait à 9,46 mètres depuis 1942.

"La crue de cette année dépasse tous les chiffres historiques de l'histoire de l'observation"
dans la zone, a indiqué la mairie d'Orenbourg sur Telegram, citant le gouverneur régional.

Selon des responsables de cette ville d'environ 555 000 habitants, environ 400 bâtiments résidentiels supplémentaires ont été inondés au cours des dernières 24 heures.


Au niveau régional, des milliers ont été submergés.


"Maximums historiques"


Le ministère des Situations d'urgence a toutefois indiqué que l'eau continuait de baisser à Orsk, deuxième ville de la région en grande partie inondée par la rupture d'une digue en fin de semaine dernière.


Des manifestations, rares en Russie tant la répression est forte, y avaient éclaté lundi, les habitants protestant contre la gestion de la crise par les autorités locales.

Dans la région de Tioumen, en Sibérie occidentale, le pic de crue des rivières Tobol et Ichim ne devrait être atteint qu'autour du 23 au 25 avril, a indiqué un responsable local, Vladimir Zakoutaïev.


"Nous pensons que les niveaux d'eau pourraient être plus hauts que les maximums historiques"
, a-t-il dit.

Au Kazakhstan, dont l'ouest et le nord sont particulièrement touchés par les inondations, la ville de Petropavlovsk pourrait connaître d'importantes inondations dans les deux prochains jours, d'après les responsables locaux.


Des vidéos de la région d'Orenbourg, publiées par les autorités nationales, montrent des rues transformées en rivières.

Sur certaines images du ministère des Situations d'urgence, des employés chargent des packs de bouteilles d'eau sur des canots gonflables, afin de les transporter.


Ces crues sont causées par de fortes pluies associées à une hausse des températures, à la fonte accrue des neiges et à la débâcle des glaces hivernales recouvrant rivières et fleuves.


Aucun lien n'a été établi avec le changement climatique, mais, selon les scientifiques, le réchauffement de la planète favorise des événements météorologiques extrêmes comme les fortes précipitations à l'origine d'inondations.


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