Un chauffeur Uber dénonce la précarité et les violences

La rédaction
17:2816/12/2025, mardi
Yeni Şafak

Le témoignage de Khaled, chauffeur VTC recueilli par Révolution Permanente, dévoile une précarité organisée par les plateformes comme Uber. Revenus insuffisants, peur de la désactivation et absence de protections sociales rythment son quotidien. À Nice, il dénonce également des menaces racistes proférées par des policiers, renforçant un sentiment de mépris institutionnel. Selon lui, plateformes et gouvernement avancent de concert, laissant les chauffeurs isolés. Ce récit met en lumière l’urgence de repenser le modèle économique du secteur VTC et la protection des travailleurs.

Exploitation des chauffeurs VTC: un système dénoncé


Des années d’exploitation par Uber. Des revenus devenus insuffisants pour faire vivre une famille. Des menaces racistes proférées par des policiers à Nice. Derrière ces faits, un système économique et politique bien rodé apparaît. Il repose sur la précarisation durable des travailleurs indépendants.


Dans un témoignage recueilli par l’ONG Révolution Permanente, Khaled, chauffeur VTC, décrit une réalité largement invisibilisée. Il évoque une précarité organisée, la peur comme quotidien et un mépris institutionnel croissant. Son récit éclaire les conditions de travail imposées par les plateformes numériques.


Selon Khaled, les promesses d’autonomie et de revenus stables ont disparu. Les commissions prélevées par Uber augmentent. Les charges explosent. Les tarifs, eux, stagnent.


Uber et la précarité organisée des travailleurs


Le témoignage met en cause le modèle économique des plateformes VTC. Ce modèle repose sur la mise en concurrence permanente des chauffeurs. Il fragilise leurs revenus et transfère les risques vers les travailleurs.


Les chauffeurs dénoncent aussi l’absence de protection sociale réelle. Maladie, accident ou baisse d’activité signifient chute immédiate des revenus. Pour Khaled, cette précarité n’est pas accidentelle. Elle résulte de choix politiques assumés.


Menaces racistes et violences policières à Nice


Le témoignage de Khaled prend une dimension plus grave avec des accusations de menaces racistes. À Nice, il affirme avoir été la cible de propos humiliants proférés par des policiers lors d’un contrôle.


Ces faits s’inscrivent dans un contexte plus large de tensions entre forces de l’ordre et travailleurs précaires. Les chauffeurs VTC, souvent issus de l’immigration, dénoncent des contrôles abusifs et discriminatoires.


Pour Révolution Permanente, ces pratiques traduisent un mépris institutionnel. Elles renforcent le sentiment d’insécurité vécu par les chauffeurs. La peur ne vient plus seulement de la plateforme, mais aussi de l’État.


Une parole qui brise l’invisibilité


Le témoignage de Khaled met en lumière une réalité partagée par des milliers de chauffeurs VTC en France. Il révèle un système où la précarité devient structurelle. La peur s’installe comme mode de gestion.


Il questionne aussi le rôle de l’État dans la protection des plus précaires.


Alors que le secteur VTC continue de croître, ces témoignages rappellent l’urgence d’un débat public. Derrière les applications, il y a des vies. Et des droits encore trop souvent ignorés.


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