
L'armée israélienne a détruit mercredi plusieurs maisons, routes et installations agricoles et commerciales en Cisjordanie occupée, notamment à Izna (près d’Hébron) et dans la vallée du Jourdain. Les autorités israéliennes invoquent l’absence de permis dans la zone C, placée sous leur contrôle total selon les accords d’Oslo II de 1995. Les Palestiniens ne peuvent y construire sans autorisation, rarement accordée. Ces démolitions aggravent la précarité des habitants et suscitent de vives critiques des ONG.
L'armée israélienne a démoli mercredi plusieurs maisons et installations palestiniennes dans diverses zones de la Palestine occupée, justifiant ces opérations par l'absence de permis de construire.
Selon des sources locales et des témoins, les forces israéliennes ont mené des incursions dans la localité d’Izna, à l’ouest de la ville d’El-Halil (Hébron), ainsi que dans la région d’Aghwar, au nord-est de la Cisjordanie.
À Izna, des bulldozers israéliens ont rasé une maison et cinq installations commerciales. Les autorités israéliennes ont affirmé que ces bâtiments avaient été construits sans autorisation dans la zone dite "C", classée ainsi par l'accord d’Oslo II signé en 1995.
L'armée israélienne a détruit plusieurs maisons et structures agricoles pour les mêmes raisons.
Dans la matinée, les soldats israéliens avaient également détruit une route récemment ouverte par la municipalité de Bire, affirmant qu'elle traversait une zone "C".
La zone C, sous contrôle israélien total
L'accord d’Oslo II, signé en 1995 entre l'Autorité palestinienne et Israël, a divisé la Palestine occupée en trois zones administratives :
- Zone A (18 % du territoire) : administration et sécurité sous contrôle palestinien ;
- Zone B (21 %) : administration palestinienne, mais sécurité israélienne ;
- Zone C (61 %) : contrôle total d’Israël, tant sur le plan administratif que sécuritaire.
Dans la zone C, les Palestiniens ne peuvent entreprendre aucun projet de construction ou d’aménagement sans l’autorisation des autorités israéliennes. Ces permis sont rarement délivrés, contraignant de nombreuses familles à construire sans autorisation officielle, au risque d’une démolition à tout moment.