
Les autorités locales ont annoncé mercredi qu’Israël a interdit au cheikh Muhammad Hussein, grand mufti de Jérusalem et de Palestine, d’accéder à la mosquée Al-Aqsa, située dans la Jérusalem-Est occupée, pour une durée de six mois. Cette décision prolonge une précédente interdiction de huit jours.
La mesure a été prise après que le mufti a prononcé un sermon, le 25 juillet, dans lequel il dénonçait la “politique de famine” menée par Israël contre les Palestiniens dans la bande de Gaza. Il avait été arrêté par la police israélienne le même jour, puis convoqué par les autorités le 27 juillet, qui lui avaient imposé une première interdiction d’une semaine.
Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a tué plus de 61 000 personnes dans la bande de Gaza, dont près de la moitié sont des femmes et des enfants. En Cisjordanie occupée, les forces israéliennes et les colons ont également tué au moins 1 006 Palestiniens et blessé plus de 7 000 autres sur la même période, selon le ministère palestinien de la Santé.
La mosquée Al-Aqsa est le troisième lieu saint de l’islam. Les Juifs désignent ce site comme le “Mont du Temple”, affirmant qu’il abritait deux temples juifs dans l’Antiquité.
Israël occupe Jérusalem-Est depuis la guerre israélo-arabe de 1967 et a annexé l’ensemble de la ville en 1980, une décision qui n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.