
Les Nations unies ont averti que l’élargissement des opérations militaires israéliennes à l’ensemble de la bande de Gaza aurait des conséquences désastreuses pour des millions de Palestiniens.
S’exprimant mardi devant le Conseil de sécurité, Miroslav Jenca, secrétaire général adjoint de l’ONU chargé de l’Europe, de l’Asie centrale et de l’Amérique, a décrit une situation devenue “effroyable et intolérable”:
Jenca a dénoncé la forte restriction de l’entrée de l’aide humanitaire imposée par Israël et a rappelé que le droit international interdit de priver délibérément les civils d’un accès à la nourriture et aux aides vitales, un acte qui constitue un crime de guerre.
Il a appelé Israël à autoriser immédiatement un passage rapide, sans entrave et en quantité suffisante de l’aide humanitaire, tout en avertissant que l’extension des opérations militaires mettrait également en danger la vie des prisonniers restés à Gaza.
Gaza, partie intégrante d’un futur État palestinien
Jenca a souligné que Gaza doit rester une partie intégrante du futur État palestinien et a rappelé les obligations d’Israël fixées par la Cour internationale de justice: cesser toute nouvelle colonisation, évacuer les colons des territoires occupés et mettre fin à sa présence illégale à Gaza, en Palestine occupée et à Jérusalem-Est.
Pour un cessez-le-feu et une solution politique
Selon le haut responsable onusien, un cessez-le-feu complet et permanent est le seul moyen de mettre fin à la catastrophe humanitaire. Il a également appelé à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers et à un acheminement massif et sécurisé de l’aide humanitaire.
“Il n’existe pas de solution militaire au conflit israélo-palestinien”, a conclu Jenca, plaidant pour des cadres politiques et sécuritaires visant à mettre fin à l’occupation illégale et à instaurer une solution durable à deux États.