
Le département de réhabilitation du ministère israélien de la Défense a annoncé mercredi avoir pris en charge 80 000 soldats depuis le déclenchement de la guerre à Gaza en octobre 2023, dont 26 000 souffrant de troubles mentaux.
Selon un communiqué cité par le quotidien Yedioth Ahronoth, 33 % de ces cas concernent des soldats atteints de trouble de stress post-traumatique (TSPT). Le département consacre environ 4,2 milliards de shekels (soit 1,2 milliard de dollars), soit plus de la moitié de son budget annuel, aux soins médicaux destinés aux militaires blessés.
La déclaration met en garde contre un “défi national majeur”, lié à l’ampleur des blessures et à une hausse préoccupante des suicides parmi les soldats. Selon le diffuseur public KAN, 16 militaires se sont suicidés depuis le début de l’année 2025.
Cette annonce intervient après des manifestations d’anciens soldats devant le siège du département à Petah Tikva, près de Tel-Aviv. Les protestataires réclament une amélioration des conditions de prise en charge et alertent sur le risque croissant de suicides parmi les réservistes.
Parallèlement, Israël fait face à une vague de critiques internationales concernant sa guerre contre Gaza, qui a causé la mort de plus de 61 000 personnes depuis octobre 2023 et plongé l’enclave dans une crise humanitaire extrême, proche de la famine.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Par ailleurs, Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice.