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Le chef de l'opposition zimbabwéenne, Jameson Timba, et 65 de ses partisans ont été renvoyés en prison en attendant leur procès pour "attroupement illicite". Ils sont détenus depuis près de trois mois après une arrestation lors d'une réunion privée.
Un tribunal du Zimbabwe a ordonné mercredi le retour en prison de Jameson Timba, chef de l'opposition, ainsi que de 65 de ses partisans, tous en détention depuis près de trois mois pour "attroupement illicite".
M. Timba, à la tête de la Coalition des Citoyens pour le Changement (CCC) depuis janvier, avait été arrêté le 16 juin lors d'une réunion privée à son domicile à Harare, en compagnie de 80 personnes. La police les accusait de préparer des actions visant à troubler l'ordre public.
Le juge Collet Ncube a abandonné l'accusation initiale de
"trouble à l'ordre public"
, déclarant que la réunion ne s'était pas tenue dans un espace public. Cependant, il a maintenu l'accusation d'attroupement illicite pour 66 personnes, à l'exception de 12 personnes, dont le fils de M. Timba, présent pour la Fête des pères.
Le procès de M. Timba et de ses compagnons a été repoussé à plusieurs reprises.
Libération sous caution de militants prodémocratie
Un autre tribunal a libéré mercredi trois militants prodémocratie sous caution après leur arrestation fin juillet pour troubles à l'ordre public. Namatai Kwekweza, Robson Chere et Samuel Gwenzi avaient été arrêtés pour avoir protesté contre la détention de M. Timba et ses partisans.
Namatai Kwekweza a exprimé son
à sa sortie de prison après 36 jours de détention. Robson Chere a déclaré avoir été torturé, des experts de l'ONU affirmant que des simulacres de noyade avaient été utilisés contre les détenus.
Répression accrue avant le sommet de la SADC
Ces arrestations surviennent dans un contexte de répression accrue de l'opposition avant le sommet de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) qui s'est tenu à Harare en août. Amnesty International a dénoncé l'arrestation de plus de 160 membres de la société civile et de l'opposition depuis l'arrivée au pouvoir de Mnangagwa.
Le président Emmerson Mnangagwa, successeur de Robert Mugabe, fait l'objet de vives critiques pour sa gestion autoritaire et la répression croissante des voix dissidentes, surtout après sa réélection controversée en 2023.
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