La guerre d'Israël à Gaza menace la ‘'capacité future des Palestiniens à vivre'' dans ce territoire, dit l'ONU

10:2212/04/2025, Saturday
MAJ: 12/04/2025, Saturday
AA
Des Palestiniens transportent le corps d'une personne tuée lors d'une frappe israélienne sur un bâtiment du quartier de Shujaiya, dans la cour de l'hôpital arabe Al-Ahli, dans le nord de la bande de Gaza, le 10 avril 2025. Dans une mise à jour du 10 avril, le ministère de la santé du territoire dirigé par le Hamas a déclaré qu'au moins 1 522 Palestiniens avaient été tués lors de la nouvelle offensive israélienne, ce qui porte à 50 886 le nombre total de morts depuis le début de la guerre.
Crédit Photo : Omar AL-QATTAA / AFP
Des Palestiniens transportent le corps d'une personne tuée lors d'une frappe israélienne sur un bâtiment du quartier de Shujaiya, dans la cour de l'hôpital arabe Al-Ahli, dans le nord de la bande de Gaza, le 10 avril 2025. Dans une mise à jour du 10 avril, le ministère de la santé du territoire dirigé par le Hamas a déclaré qu'au moins 1 522 Palestiniens avaient été tués lors de la nouvelle offensive israélienne, ce qui porte à 50 886 le nombre total de morts depuis le début de la guerre.

La guerre génocidaire menée par Israël dans la bande de Gaza menace la ‘'capacité future des Palestiniens à vivre'' dans ce territoire, a déclaré vendredi le Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de l'homme cité par Le Monde.

"La mort, la destruction, les déplacements, le déni d'accès aux besoins fondamentaux à Gaza et l'idée répétée que les Gazaouis devraient quitter complètement le territoire soulèvent de réelles inquiétudes quant à la capacité future des Palestiniens à vivre en tant que groupe à Gaza'',
a déclaré Ravina Shamdasani, une porte-parole du Haut-Commissariat, lors d'un point de presse à Genève.

"Notre déclaration de ce jour porte donc nos inquiétudes à un degré supérieur en raison de l'effet cumulatif de ce qui se passe à Gaza'',
a-t-elle insisté.

L'organe onusien a en particulier dénoncé l'impact des frappes israéliennes ces dernières semaines sur les civils gazaouis, soulignant qu'un
"large pourcentage des victimes sont des enfants et des femmes''.

"Entre le 18 mars et le 9 avril 2025, il y a eu environ 224 frappes israéliennes sur des immeubles résidentiels et des tentes pour déplacés'',
a déploré le Haut-Commissariat aux droits de l'homme dans un communiqué, précisant que pour
''36 frappes répertoriées et corroborées''
par le Haut-Commissariat, les victimes
"étaient uniquement des femmes et des enfants jusqu'à présent''.

"Dans l'ensemble, un large pourcentage des victimes sont des enfants et des femmes'',
souligne le Haut-Commissariat. Selon les informations de l'agence onusienne, malgré les ordres israéliens demandant aux civils de se déplacer vers la zone d'Al-Mawassi,
"les frappes ont continué sur les tentes des déplacés dans cette région - avec au moins 23 incidents de ce type enregistrés par le Haut-Commissariat depuis le 18 mars''.

La porte-parole a aussi fustigé la multiplication des ordres d'évacuation donnés par l'armée israélienne
"qui sont, en fait, des ordres de déplacement'',
mais,
"la nature et la portée des ordres d'évacuation soulèvent de sérieuses questions quant à l'intention d'Israël d'exclure définitivement la population civile de ces zones afin de créer une ‘zone tampon'."

Le Haut-Commissariat rappelle qu
e "déplacer définitivement la population civile dans un territoire occupé équivaut à un transfert forcé''
, qui
"est un crime contre l'humanité selon le Statut de Rome.''

L'agence onusienne déplore en outre
"les attaques contre et le meurtre de journalistes palestiniens'',
tout en rappelant que diriger intentionnellement des attaques contre des civils ne participant pas directement aux hostilités constitue un crime de guerre.

Le blocus auquel est soumis l'enclave palestinienne depuis six semaines et les déclarations de responsables israéliens conditionnant l'entrée de l'aide humanitaire à la libération des otages, pourraient s'apparenter d'une part à une punition collective et d'autre part à la volonté d'affamer la population, deux
"crimes au regard du droit international'',
ajoute le Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de l'homme.

À lire également :








#Palestine
#capacité future des Palestiniens à vivre
#Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de l'homme
#Bande de Gaza
#guerre
#génocide