
Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé jeudi à désarmer le Hamas et à l’exclure de toute gouvernance à Gaza.
Dans une déclaration publiée sur le réseau X, il a insisté sur l’urgence de relancer l’aide humanitaire, de libérer les otages et de protéger les civils.
Barrot a aussi partagé son témoignage depuis el-Arich, en Égypte, où il s’est rendu avec le président Macron: il y a constaté l’épuisement des secouristes du Croissant-Rouge, ainsi que la souffrance extrême des civils palestiniens, notamment des enfants.
Il a dénoncé le blocage de l’aide humanitaire depuis le 2 mars, le qualifiant d’inacceptable et soulignant que cette aide est “vitale” et “non négociable”. Il a ajouté qu’aucune solution militaire ne peut résoudre le conflit israélo-palestinien.
Depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, plus de 50 800 Palestiniens ont été tués et plus de 115 000 blessés, selon les autorités sanitaires locales. Malgré un accord de cessez-le-feu en trois phases conclu en janvier 2024, Israël a repris son offensive militaire en mars, causant près de 1 500 morts supplémentaires.
Bien que le Hamas ait respecté la première phase de l’accord, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a refusé de poursuivre le processus, sous la pression de son aile ultranationaliste, selon des médias israéliens.
Par ailleurs, la Cour internationale de justice a exigé qu’Israël empêche tout acte de génocide à Gaza et facilite l’acheminement de l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale, quant à elle, a délivré en novembre 2024 des mandats d’arrêt contre Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.