La Palestine fustige la décision israélienne de lancer son opération militaire à Rafah

09:3416/03/2024, samedi
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Les Palestiniens effectuent la première prière du vendredi midi du mois de jeûne musulman du Ramadan sur les ruines de la mosquée Al-Farouq, le 15 mars 2024.
Crédit Photo : MOHAMMED ABED / AFP
Les Palestiniens effectuent la première prière du vendredi midi du mois de jeûne musulman du Ramadan sur les ruines de la mosquée Al-Farouq, le 15 mars 2024.

La Palestine a exprimé, vendredi, ses préoccupations concernant la décision d'Israël de lancer une opération militaire dans la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, avertissant qu'elle pourrait conduire à un nouveau massacre et à de nouveaux déplacements.

"Toute opération militaire à Rafah signifie commettre un nouveau massacre et poursuivre les crimes de déplacement contre notre peuple"
, a déclaré la présidence palestinienne, citée par l'agence de presse Wafa.

La présidence a appelé à une intervention urgente des États-Unis et de la communauté internationale pour empêcher une telle agression qui exacerbe les souffrances du peuple palestinien dans la Bande de Gaza.

Israël a approuvé, vendredi, les plans d'une opération militaire à Rafah.


"Le Premier ministre israélien Netanyahu a approuvé les plans d'une intervention militaire à Rafah, et l'armée s'y prépare sur le plan opérationnel, ainsi qu'à l'évacuation des résidents"
, a déclaré le bureau de Netanyahu dans un communiqué, sans donner plus de détails.

Plusieurs pays ont mis en garde Israël contre une opération militaire à Rafah, où vivent plus de 1,4 million de Palestiniens.


Plus de 31 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et plus de 73 000 autres ont été blessés, depuis le 7 octobre, dans un contexte de destructions massives et de pénuries de produits de première nécessité.

La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans le cadre d'un blocus qui prive la population de la plupart des denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments, l'exposant, en particulier les habitants du nord de Gaza, à la famine, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, d'après les Nations unies.


Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide.

Une ordonnance rendue en janvier a enjoint Tel-Aviv de veiller à ce que ses forces ne commettent pas d'actes à caractère génocidaire et de garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.


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