La situation à Gaza est "inhumaine", dénonce le directeur de l'OMS

18:5821/02/2024, mercredi
AFP
Des débris et les décombres d'un bâtiment détruit à la suite de bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 février 2024,
Crédit Photo : SAID KHATIB / AFP
Des débris et les décombres d'un bâtiment détruit à la suite de bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 19 février 2024,

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé a affirmé mercredi que la situation "sanitaire et humanitaire" dans la bande de Gaza est "inhumaine" après plus de quatre mois de guerre, déclenchée par l'attaque du Hamas.

"Dans quel monde vivons-nous lorsque les gens ne peuvent pas se procurer de la nourriture et de l'eau, ou lorsque des personnes qui ne peuvent même pas marcher ne peuvent pas recevoir de soins ?"
a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d'une conférence de presse régulière à Genève.

"Dans quel monde vivons-nous lorsque le personnel de santé risque d'être bombardé lorsqu'il effectue son travail ? Dans quel monde vivons-nous lorsque les hôpitaux doivent fermer parce qu'il n'y a plus d'électricité ou de médicament pour sauver les patients, et qu'ils sont la cible des militaires ?"
a-t-il poursuivi.

A ses yeux,
"la situation sanitaire et humanitaire à Gaza est inhumaine et continue de se détériorer".

Plus généralement,
"Gaza est devenue une zone de mort"
, a assuré le chef de l'OMS, reprenant une expression qu'il a déjà utilisée.
"Une grande partie du territoire a été détruite, plus de 29.000 personnes sont mortes, beaucoup d'autres sont portées disparues, présumées mortes, et beaucoup, beaucoup d'autres sont blessées",
a-t-il ajouté.

Il a également relevé que les niveaux de malnutrition sévère dans la bande de Gaza ont augmenté de façon spectaculaire depuis le début de la guerre, passant de moins de 1% à plus de 15% à certains endroits.

"Nous avons besoin d'un cessez-le-feu maintenant ! Les otages doivent être libérés, les bombes doivent cesser de tomber et l'accès à l'aide humanitaire doit être libre. L'humanité doit prévaloir",
a lancé le Dr Tedros.

Selon l'ONU, 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine dans la bande de Gaza, assiégée par Israël depuis le début de la guerre.

L'aide humanitaire, soumise au feu vert d'Israël, entre à Gaza essentiellement par Rafah via l'Égypte, mais son acheminement vers le nord est rendu presque impossible par les destructions et les combats qui isolent cette région du reste du territoire.


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