L'Afrique subit le changement climatique "de manière disproportionnée", selon l'ONU

16:032/09/2024, Pazartesi
AFP
Cette vue aérienne montre de la fumée s'échappant d'une décharge près d'une station d'épuration de la rivière Vaal à Deneysville, en Afrique du Sud, le 17 avril 2024.
Crédit Photo : MARCO LONGARI / AFP
Cette vue aérienne montre de la fumée s'échappant d'une décharge près d'une station d'épuration de la rivière Vaal à Deneysville, en Afrique du Sud, le 17 avril 2024.

Conformément à un rapport publié lundi par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), l'Afrique "pâtit de manière disproportionnée du changement climatique" et des coûts liés à son adaptation. Cet organe des Nations unies alerte sur le fait que le continent africain s'est réchauffé à un rythme légèrement plus rapide que la moyenne mondiale, avec une augmentation de +0,3°C par décennie entre 1991 et 2023.

Convaincue de l'importance de cette question, l'OMM précise que l'Afrique du Nord a subi le réchauffement le plus rapide, atteignant un record de 50,4°C à Agadir, au Maroc.


De plus, en septembre et octobre 2023, environ 300.000 personnes ont été victimes d'inondations dans dix pays, dont le Niger, le Bénin, le Ghana et le Nigéria, quelques mois seulement après les graves inondations en Libye et en Afrique de l'Est.


L'OMM rapporte que l'année dernière, la Zambie a subi sa pire sécheresse en 40 ans, touchant environ 6 millions de personnes, un phénomène qui a également frappé d'autres régions du continent.

Ces extrêmes climatiques, notamment les inondations et les sécheresses, ont eu un impact majeur sur la sécurité alimentaire, mettant en péril des millions de vies.


Conformément aux conclusions du rapport, les pays africains perdent en moyenne entre 2 et 5 % de leur produit intérieur brut (PIB) pour faire face aux extrêmes climatiques, certains réaffectant jusqu'à 9 % de leur budget à cette fin.


Si des mesures adéquates ne sont pas prises, jusqu'à 118 millions de personnes extrêmement pauvres pourraient être exposées à des conditions climatiques extrêmes en Afrique d'ici à 2030, ce qui entraverait sensiblement les efforts de lutte contre la pauvreté et freinerait la croissance.

L'OMM souligne alors l'urgence d'investir dans les services météorologiques pour améliorer la collecte de données, les moyens de prévision, et dans des systèmes d'alerte précoce, vitaux pour informer les populations des risques naturels imminents.


Entre 1970 et 2021, 35 % des décès liés au temps, au climat et à l'eau ont eu lieu en Afrique, pourtant, seulement 40 % de la population africaine a accès à ces systèmes d'alerte, la proportion la plus faible au monde.


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