Le Japon va doubler son fonds d'urgence après le séisme du Nouvel An

13:3716/01/2024, Salı
MAJ: 16/01/2024, Salı
AFP
La neige couvre les ruines brûlées du marché du matin de Wajima dans la ville de Wajima, préfecture d'Ishikawa, le 7 janvier 2024, après qu'un tremblement de terre majeur de magnitude 7,5 a frappé la région de Noto dans la préfecture d'Ishikawa le jour de l'An.
Crédit Photo : STR / JIJI Press / AFP
La neige couvre les ruines brûlées du marché du matin de Wajima dans la ville de Wajima, préfecture d'Ishikawa, le 7 janvier 2024, après qu'un tremblement de terre majeur de magnitude 7,5 a frappé la région de Noto dans la préfecture d'Ishikawa le jour de l'An.

Le Japon prévoit de doubler son fonds d'urgence dédié aux victimes des catastrophes naturelles, comme le séisme meurtrier du Nouvel An, avec une enveloppe passant à 1.000 milliards de yens (6,2 milliards d'euros), a annoncé mardi le gouvernement.

Le tremblement de terre du 1er janvier de magnitude 7,5 a fait au moins 222 morts dans le centre du Japon, détruisant de nombreuses habitations et infrastructures. Hiroshi Moriya, porte-parole adjoint du gouvernement a déclaré:


Un soutien continu est nécessaire pour la reconstruction des zones touchées par des catastrophes.

Pour la prochaine année fiscale japonaise courant d'avril 2024 à fin mars 2025, le gouvernement va faire passer son fonds d'urgence de 500 milliards de yens à 1.000 milliards de yens, a ajouté M. Moriya.

Ce budget révisé devra être soumis au Parlement pour être validé.


Dimanche dernier lors d'une visite dans la péninsule de Noto, dévastée par le séisme du Nouvel An, le Premier ministre Fumio Kishida a aussi promis de débloquer plus de 100 milliards de yens (environ 630 millions d'euros) d'ici fin janvier pour améliorer les conditions de vie immédiates des personnes sinistrées.


Plus de deux semaines après la catastrophe, 16.700 personnes vivent encore dans des centres d'évacuation dont certains sont privés d'eau courante, dans le département d'Ishikawa, qui englobe la péninsule de Noto.

Des responsables locaux ont fait part à M. Kishida de leurs préoccupations en matière de santé publique, craignant la propagation de maladies infectieuses telles que le Covid ou la grippe, dans les refuges surpeuplés.


Ce séisme est le premier à causer la mort de plus de 100 personnes au Japon depuis ceux de Kumamoto (sud-ouest) qui ont fait 276 morts en 2016.

Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, le Japon est l'un des pays où les tremblements de terre sont les plus fréquents.


L'archipel est hanté par le souvenir du terrible séisme de magnitude 9,0 suivi d'un tsunami géant en mars 2011 sur ses côtes nord-est, une catastrophe qui a fait quelque 20.000 morts et disparus.

Ce désastre avait aussi entraîné l'accident nucléaire de Fukushima, le plus grave depuis celui de Tchernobyl en 1986.


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