Crédit Photo : William Samoei Ruto / Média X
Le Président de la République du Kenya, William Samoei Ruto.
Le président kényan William Ruto a indiqué mercredi avoir assuré aux États-Unis que le déploiement de policiers en Haïti, prévu dans le cadre d'une mission internationale menée par Nairobi, interviendra lorsque qu'un conseil présidentiel de transition aura été mis en place sur l'île.
Le Kenya a annoncé mardi suspendre l'envoi prévu de policiers en Haïti au lendemain de la démission du Premier ministre haïtien Ariel Henry. Les États-Unis ont immédiatement réagi en estimant ne pas voir de raison de retarder cette mission.
William Ruto a dit mercredi avoir discuté avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken sur les derniers développements et souligné l'engagement du Kenya à mener à bien cette mission, soutenue par l'ONU, dans ce pays pauvre des Caraïbes frappé par une crise sécuritaire, politique et humanitaire.
M. Blinken
"m'a informé qu'un nouveau conseil présidentiel sera formé sous peu pour gérer la situation en Haïti",
a déclaré M. Ruto sur les réseaux sociaux.
"J'ai assuré à M. Blinken que le Kenya prendra le 'leadership' (à la mission internationale) dès que le conseil présidentiel sera en place",
a-t-il dit.
Des partis politiques et des personnalités d'Haïti s'efforcent mercredi de s'accorder sur la composition d'autorités de transition, afin de tenter de rétablir un semblant de stabilité dans le pays miné par les gangs.
Ariel Henry, nommé quelques jours avant l'assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse, était fortement contesté ces derniers mois. Il a été poussé vers la sortie sous la pression des gangs.
Lundi, lors d'une réunion d'urgence avec des représentants haïtiens en Jamaïque, la Communauté des Caraïbes (Caricom), l'ONU et plusieurs pays comme les États-Unis et la France ont chargé des formations haïtiennes de mettre sur pied un
"conseil présidentiel de transition"
.
Au Kenya, le déploiement d'un millier de policiers kényans en Haïti s'est heurté à de nombreux obstacles juridiques.
Le chef de l'État kényan et Ariel Henry avaient cependant signé le 1er mars à Nairobi un accord pour l'envoi de policiers kényans. L'ONU avait donné le feu vert en octobre à cette force, également soutenue par les États-Unis.
Fin février, cinq pays, dont le Bénin avec plus de 1 500 hommes, ont notifié à l'ONU leur participation à la future mission. Les autres membres de cette mission sont les Bahamas, le Bangladesh, la Barbade et le Tchad, selon le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric.
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