Le président ukrainien Zelensky fustige l'absence de Poutine aux pourparlers de paix

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky participe à une réunion lors du sommet de la Communauté politique européenne (CPE), à Tirana, le 16 mai 2025.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vivement critiqué le président russe Vladimir Poutine pour avoir décliné les pourparlers de paix directs en "Türkiye".

Lors de son discours au sommet de la Communauté politique européenne (CPE) à Tirana vendredi, Zelensky a exprimé sa frustration face à ce qu'il a qualifié d'occasion manquée de faire des progrès concrets pour mettre fin à la guerre en cours en Ukraine.

La Türkiye accueille les pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine les 15 et 16 mai au Bureau présidentiel de travail de Dolmabahçe à Istanbul.

"Cette semaine, nous avions une réelle chance de faire des pas importants vers la fin de cette guerre, si seulement Poutine n'avait pas eu peur de venir en Türkiye"

, a déclaré Zelensky.

"J'étais à Ankara hier et prêt à une rencontre directe avec Poutine, que ce soit à Ankara ou à Istanbul, et pas seulement pour une rencontre, mais pour résoudre toutes les questions importantes. Mais il n'a rien accepté"

Aux côtés du Premier ministre albanais Edi Rama et d'autres dirigeants européens, Zelensky a également critiqué la composition de la délégation russe présente lors du dernier cycle de discussions de paix à Istanbul, la qualifiant d'insuffisante et sans autorité.

"Et vous pouvez aussi voir que la délégation russe venue à Istanbul est de très bas niveau. Aucun d'entre eux n'est une personne qui prend réellement des décisions en Russie. Pourtant, j'ai envoyé une équipe à Istanbul, menée par le ministre ukrainien de la Défense, au moins pour voir si ces Russes peuvent réellement décider de quelque chose"

, a-t-il expliqué.

Soulignant le lourd tribut humain du conflit et l'urgence de progrès diplomatiques, Zelensky a réitéré l'objectif principal de l'Ukraine lors des pourparlers : l'établissement d'un cessez-le-feu.

"Notre priorité numéro un est un cessez-le-feu complet, inconditionnel et honnête. Cela doit arriver immédiatement pour arrêter les tueries et créer une base solide pour la diplomatie".

"Et si les représentants russes à Istanbul aujourd'hui ne peuvent même pas s'accorder sur cela, sur un cessez-le-feu, cette étape clairement nécessaire, il sera 100 % clair que Poutine continue à saboter la diplomatie",

a-t-il ajouté.