Le Qatar réaffirme son soutien à l'unité et à la souveraineté du Soudan (Lead)

La rédaction avec
15:2728/02/2025, vendredi
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Depuis quelques jours, les zones contrôlées par les "Forces de soutien rapide" (FSR) ont diminué au profit de l'armée soudanaise dans les États de Khartoum, Al-Jazira, Al-Nil Al-Abyad et Kordofan du Nord.
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Depuis quelques jours, les zones contrôlées par les "Forces de soutien rapide" (FSR) ont diminué au profit de l'armée soudanaise dans les États de Khartoum, Al-Jazira, Al-Nil Al-Abyad et Kordofan du Nord.

Le Qatar a exprimé, vendredi, son soutien à l'unité, à l'indépendance, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale du Soudan, tout en rejetant fermement toute forme d'ingérence étrangère dans ses affaires internes.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères qatari a affirmé :


Le Qatar réaffirme son soutien total à l'unité, à l'indépendance, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la République sœur du Soudan, tout en rejetant toute ingérence dans ses affaires internes.


Le 22 février, les "Forces de soutien rapide" et plusieurs groupes armés et forces politiques soudanaises ont signé à Nairobi, au Kenya, un accord politique en vue de la formation d'un gouvernement parallèle aux autorités soudanaises.

Cette démarche a été vivement critiquée par le gouvernement soudanais, qui a exprimé son mécontentement face à l'accueil par le Kenya de ce qu'il considère comme un
"complot visant à établir un gouvernement des Forces de soutien rapide"
.

Lundi, Houssein Al-Amin Al-Fadhil, secrétaire d'État au ministère des Affaires étrangères soudanais, a annoncé des mesures de rétorsion contre le Kenya et son président William Ruto, dénonçant leur
"ingérence dans les affaires internes du Soudan"
et l'accueil d'activités des Forces de soutien rapide qui, selon lui, menacent la sécurité, la stabilité et l'unité du pays.

Le Soudan a également convoqué jeudi son ambassadeur à Nairobi, Kamal Jbara, pour protester contre la rencontre organisée par le Kenya, regroupant des figures politiques et des responsables des Forces de soutien rapide, en vue de créer un
"gouvernement parallèle",
comme l'a confirmé le ministère soudanais des Affaires étrangères.

De son côté, le Kenya a expliqué que l'accueil de ces réunions s'inscrivait dans le cadre de ses efforts pour trouver une solution à la guerre au Soudan, en coordination avec les Nations Unies et l'Union africaine.


Le Qatar a appelé toutes les parties à
"privilégier l'intérêt national supérieur"
et à éviter le danger de division du pays.

Il a également renouvelé son appel à
"un dialogue global en vue d'une paix durable qui préserve l'unité du Soudan et réalise les aspirations de son peuple en matière de sécurité, de stabilité et de développement".

Depuis quelques jours, les zones contrôlées par les "Forces de soutien rapide" (FSR) ont diminué au profit de l'armée soudanaise dans les États de Khartoum, Al-Jazira, Al-Nil Al-Abyad et Kordofan du Nord.

Dans l'État de Khartoum, qui comprend trois villes, l'armée contrôle désormais 90 % de la ville de Bahri au nord, la majorité de la ville d'Omdurman à l'ouest, et 60 % du centre-ville de Khartoum, où se trouvent le palais présidentiel et l'aéroport international.

Les Forces de soutien rapide restent présentes dans les quartiers est et sud de la ville.


Depuis avril 2023, l'armée soudanaise et les FSR mènent une guerre qui a fait plus de 20 000 morts et environ 15 millions de déplacés et de réfugiés, selon l'ONU et les autorités locales, tandis que des recherches menées par des universités américaines estiment le nombre de morts à environ 130 000.


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