Après des années de retard, la capsule Starliner de Boeing devrait transporter des astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS) lundi, une étape importante pour le géant américain de l'aérospatiale et la NASA.
Ce vol, qui constitue un dernier test avant que le Starliner n'entre en service régulier pour l'agence spatiale, est crucial pour Boeing, dont la réputation a souffert ces derniers temps des problèmes de sécurité liés à ses avions de transport de passagers.
Starliner sera propulsé en orbite par une fusée Atlas V fabriquée par United Launch Alliance, une coentreprise Boeing-Lockheed Martin.
Une fois dans l'espace, l'une des tâches de Wilmore et Williams consistera à piloter temporairement le vaisseau manuellement, dans le cadre d'un test.
Starliner devrait arriver à l'ISS vers 05h00 GMT mercredi et y rester un peu plus d'une semaine. Des tests seront effectués pour vérifier son bon fonctionnement, puis Williams et Wilmore remonteront à bord de la capsule pour rentrer chez eux.
Une mission réussie permettrait de dissiper le goût amer laissé par les nombreux échecs du programme Starliner. En 2019, lors d'un premier vol d'essai sans équipage, la capsule n'a pas été placée sur la bonne trajectoire et est revenue sans avoir atteint l'ISS.
Le vaisseau vide a finalement atteint l'ISS en mai 2022. Mais les problèmes rencontrés depuis ont retardé le vol d'essai en équipage de lundi, nécessaire pour que la capsule soit certifiée en vue d'une utilisation par la NASA pour des missions régulières de l'ISS.
La capsule Dragon de SpaceX a rejoint ce club exclusif en 2020, après les programmes Mercury, Gemini, Apollo et la navette spatiale.
En 2014, l'agence a attribué des contrats à prix fixe de 4,2 milliards de dollars à Boeing et de 2,6 milliards de dollars à SpaceX pour développer les capsules.
Même si l'ISS doit être mise en sommeil en 2030, Starliner et Dragon pourraient être utilisés pour transporter des humains vers de futures stations spatiales privées, que plusieurs entreprises prévoient de construire.