Alors que l'inquiétude était déjà de plus en plus palpable avec l'agression aveugle au nord, de très nombreuses célébrités ont décidé, en dépit des pressions qui pèsent sur elles et sur toute voix dissonante, d'exprimer leur soutien à la population Palestinienne.
Les populations locales, appelées depuis des semaines par l'armée Israélienne, à aller se mettre à l'abri dans le sud, sont désormais à la merci des bombes, sans échappatoire, laissant peu de monde indifférent.
En début de semaine, un slogan lancé par l'organisation "Jewish voice for peace" a été particulièrement relayée par des stars du monde entier, sportifs, chanteurs, acteurs et bien d'autres.
Le message " All eyes on Rafah" a ainsi été relayé des centaines de milliers de fois.
En France, si la situation politique amène les artistes à inhiber leurs prises de position sur la question Palestinienne, ils sont de plus en plus à refuser le silence.
Le rappeur, producteur et désormais acteur, Sofiane Zermani, alias Fianso, a notamment relayé le message "All eyes on Rafah" après plusieurs publications alertant sur la situation en Palestine, via son compte Instagram.
Dès octobre, il exprimait déjà sa position dans une lettre ouverte, signée par de nombreux artistes français, appelant à un
"cessez-le-feu immédiat et inconditionnel".
"Nous appelons tout le monde à respecter le droit international, qui interdit de porter atteinte aux civils quel que soit le contexte. Tous les gouvernements doivent cesser de soutenir les graves violations du droit international et d'armer leurs auteurs. Par-delà la douleur et le deuil, nous sommes mus par la volonté inébranlable de défendre notre humanité commune, la liberté, la justice, l'égalité des droits, la paix et la dignité pour tous les peuples. Comme nous sommes mus par un profond désir de mettre un terme à l'effusion de sang"
écrivaient les signataires, parmi lesquels l'ancien footballeur Éric Cantonna, ou encore l'actrice Rachida Brakni.
La population Palestinienne a par ailleurs reçu, toujours côté français, un soutien réitéré de l'ancienne basketteuse tricolore Émilie Gomis, qui a relayé la campagne "All eyes on Rafah", alors même qu'elle a dû renoncer à ses fonctions d'Ambassadrice des JO de Paris 2024 après une publication dénonçant la colonisation.
Cette nouvelle prise de position, alors qu'elle était convoquée, la semaine précédente, par la Police Judiciaire de Paris dans le cadre d'une enquête pour
, a été particulièrement saluée par les internautes.
Partagé plusieurs milliers de fois, son post a été l'occasion pour nombre de personnes de noter
,
et
de l'ancienne championne olympique.
"La situation géopolitique actuelle amène les citoyens à s'exprimer. D'une certaine manière on ne peut plus rester silencieux, malgré mon statut et mes fonctions. Je l'ai payé"
expliquait-elle récemment dans une interview à Anadolu.
L'humoriste Malik Bentalha a, lui aussi payé, les frais de son soutien à la cause Palestinienne, avec des allusions claires dans l'une de ses dernières vidéos parodiques publiées sur les réseaux sociaux.
Son numéro de téléphone personnel a été diffusé par des groupuscules israéliens pour l'intimider, le harceler et le menacer.
Mais au-delà de l'hexagone, des soutiens internationaux se font de plus en plus visibles.
Le dernier en date vient de la très célèbre actrice, Marcia Cross, connue pour son rôle dans la série Melrose Place, mais surtout pour avoir incarné Bree Van de Kamp dans "Desperate Housewives".
"J'ai du mal à comprendre comment vivre au milieu de gens avec des yeux qui ne versent pas de larmes, des cœurs qui ne flanchent pas et des voix qui restent silencieuses"
a-t-elle grincé sur son compte Instagram. Et l'actrice de poursuivre avec un poème de Tina AlKhersan:
Il n'y a pas de mots pour le déferlement d'horreurs qui a été et demeure. Et le silence me fait croire que je suis sourde.
Le courage de la star américaine a été là aussi salué par les internautes, à un moment où ce type de positionnement peut faire perdre de gros contrats et mener, comme pour Émilie Gomis, a une mise au ban.
En France, l'international algérien Youcef Atal a eu à en payer les frais avec une condamnation à huit mois de prison avec sursis et 45 000 euros d'amende pour avoir partagé une vidéo appelant à
"un jour noir sur les juifs".
Depuis, son contrat avec le club de l'OGC Nice a été rompu et il a rejoint la Türkiye où il évolue désormais à Adana Demirspor.