Les conséquences des 200 jours de guerre contre Gaza sont "horribles"

11:1424/04/2024, Çarşamba
AA
Des Palestiniens se trouvent devant des bâtiments détruits au nord de la bande de Gaza, le 23 avril 2024.
Crédit Photo : AFP /
Des Palestiniens se trouvent devant des bâtiments détruits au nord de la bande de Gaza, le 23 avril 2024.

L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme (Euro-Med HRM) a qualifié d'"horribles" les conséquences de la guerre israélienne qui se poursuit dans la Bande de Gaza depuis 200 jours, confirmant avoir documenté "plus de 140 fosses communes, aléatoires ou temporaires" dans la Bande.

C'est ce qu'a déclaré l'Observatoire (basé à Genève), au 200ᵉ jour de la guerre israélienne contre Gaza, qui a fait environ 112 000 morts et blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus de provoquer une famine et d'énormes destructions, selon des sources palestiniennes et onusiennes.


L'Observatoire euro-méditerranéen (Euro-Med HRM) a déclaré que
"les conséquences de l'attaque militaire israélienne contre la Bande de Gaza qui se poursuit depuis 200 jours sont horribles en termes d'ampleur et de ciblage direct et délibéré des civils palestiniens, avec l'échec honteux de la communauté internationale à obliger Israël à se conformer au droit international humanitaire et les ordonnances de la Cour internationale de Justice".

"La Bande de Gaza est devenue pratiquement invivable à cause des énormes destructions des maisons et les infrastructures menées par l'armée israélienne, qui ont touché plus de 60 % des bâtiments de la Bande de Gaza"
, a ajouté l'organisation.

La même source a expliqué qu'
"Israël a largué plus de 70 000 tonnes d'explosifs sur la Bande de Gaza, en plus des opérations de démolition au bulldozer et de destruction de tous les bâtiments à une distance allant jusqu'à un kilomètre à l'est et au nord de la Bande dans le but d'établir une zone tampon".

Le communiqué de l'Observatoire euro-méditerranéen (Euro-Med HRM), a affirmé qu'
"Israël a mené l'opération de déplacement forcé la plus vaste et la plus étendue de l'histoire moderne, en forçant deux millions de Palestiniens, sur des ordres d'évacuation militaire et sous le poids des bombardements et des massacres, à se déplacer et à vivre dans des abris et des tentes, dont plus de la moitié sont concentrés dans la ville frontalière de Rafah, qui est bombardée et menacée".

"Israël a systématiquement travaillé à détruire le système de santé dans la Bande de Gaza"
, a affirmé l'organisation, et d'ajouter que
"les forces israéliennes ont arrêté plus de 5 000 Palestiniens, dont des centaines de femmes, dans leurs maisons, dans des centres d'hébergement et durant leur exode sur les routes au cours du processus de déplacement forcé, toutes ces personnes continuent d'être victimes de disparitions forcées et sont soumises à de graves formes de torture allant jusqu'au meurtre".

Selon le communiqué de l'Observatoire euro-méditerranéen (Euro-Med HRM),
"plus de 140 fosses communes, aléatoires ou temporaires ont été documentées et, dans de nombreux cas, des enterrements de personnes exécutées sur le terrain par les forces d'occupation pour ont été enregistrés".

La même source a souligné que
"les fosses communes découvertes dans les hôpitaux, et notamment dans le complexe médical Al-Shifa à Gaza et le complexe médical Nasser à Khan Younès, soulèvent des soupçons sur le fait que l'armée israélienne a procédé à des exécutions extrajudiciaires contre des personnes arrêtées et détenues, avant de les enterrer".

L'Observatoire a rapporté que
"des personnes ont été retrouvées menottées et d'autres qui semblaient recevoir des soins, et tout cela nécessite l'ouverture d'une enquête internationale sur ces crimes sans précédent".

Le service de défense civile de la Bande de Gaza a annoncé dans la journée du lundi que le nombre de corps découverts s'élève à 283, dans une fosse commune du complexe médical Nasser à Khan Younès.

Le 7 avril, l'armée israélienne a annoncé son retrait de Khan Younès, 4 mois après avoir lancé une opération terrestre visant à récupérer les prisonniers israéliens détenus par le Hamas, mais elle a quitté la ville sans atteindre ses objectifs.


Israël poursuit son offensive meurtrière contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, malgré l'adoption d'une résolution d'un cessez-le-feu immédiat par le Conseil de sécurité de l'ONU et malgré sa comparution devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour des accusations de
"génocide".

À lire également:



#Bande de Gaza
#Palestine
#Conflit-israélo-palestinien
#Armée d’occupation israélienne
#Fosses communes
#Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme
#Israel