Les rires ont disparu, la douleur demeure vive, Israël a annihilé les rêves d'une enfant Palestinienne

12:3926/02/2024, понедельник
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Rahaf Al-Muqayd, se tient au milieu des ruines de sa maison et des autres maisons ravagées de son quartier, dans le camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, le 26 février 2024.
Crédit Photo : Captire d'écran / X / @aa_french
Rahaf Al-Muqayd, se tient au milieu des ruines de sa maison et des autres maisons ravagées de son quartier, dans le camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, le 26 février 2024.

Le 7 octobre 2023, Rahaf Al-Muqayd, l'enfant Palestinienne aux tresses noires, vivait une journée normale dans son école.

Elle effectuait ses cours de journalisme et de radio, rêvant d'un avenir radieux pour devenir présentatrice de télévision, mais ses rêves se sont rapidement dissipés avec le déclenchement de la guerre israélienne dévastatrice contre la Bande de Gaza.


Rahaf, âgée de 11 ans, se tient aujourd'hui au milieu des ruines de sa maison et des autres maisons ravagées de son quartier, dans le camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza. La fillette se remémore avec tristesse ses souvenirs d'avant-guerre, ses rires avec ses amis, ses voyages avec sa famille et ses rêves simples pour un avenir meilleur.

La jeune fille a déclaré au correspondant d'Anadolu: "
Avant la guerre, nous nous réveillions avant l'aube, nous priions et nous nous préparions à aller à l'école, pour apprendre, pour s'améliorer, et pour passer les plus beaux moments avec nos amis".

"L'occupation a tout détruit, nos vies et notre école. Les écoles ne sont plus utilisables pour enseigner. Même les maisons ont été détruites, les rues ont été dévastées, les gens n'avaient plus de cahiers, ni de livres et les bibliothèques ont été bombardées. Qui pourra nous dédommager pour tout cela ?",
a déploré Rahaf.

La jeune fille, avec tant de questions dans le regard, exprimant son incompréhension du silence de la planète entière et des pays arabes et islamiques face à la
“guerre génocidaire“
qu'Israël mène contre les Palestiniens à l'intérieur de la bande de Gaza.

Exprimant sa peur, comme tant d'autres enfants, Rahaf craint les bombardements israéliens, les bruits d'explosions, les éclats de verre, les destructions des bâtiments et les chutes de décombres, ainsi que les bruits des avions de reconnaissance que les locaux appellent les
“bourdonneuses“.

Des rêves annihilés en quelques instants


La petite fille Rahaf se souvient des moments difficiles qu'elle a vécus lorsque l'armée israélienne a bombardé sa maison familiale avec un tir d'obus, les contraignant à fuir vers l'un des centres d'hébergement de l'école près de chez eux dans le camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, pour échapper aux frappes violentes et successives contre toute la région.


Elle se remémore l'horreur de la situation et la difficulté de la scène du déplacement et de la fuite des citoyens des zones de bombardement. "
Tout le quartier était en fuite et les scènes dans les rues étaient effrayantese"
, se souvient-elle.

Et d'ajouter:
"Lorsque la maison de nos voisins a été bombardée, ils ont amené chez nous un jeune homme légèrement blessé, et il a été possible de le soigner, mais le manque de soins a causé sa mort le lendemain, et la douleur a empli les lieux".

La jeune Palestinienne regrette qu'il n'y ait plus d'endroit où sa famille pourrait trouver abri après la fin de la guerre.

Les routes et les trottoirs du nord de la bande de Gaza sont désormais des tombes pour les morts, avec l'impossibilité pour les habitants de Gaza d'accéder aux cimetières publics, suite aux violents bombardements, explique Rahaf.


La petite fille craint d'être blessée lors des opérations militaires israéliennes contre la bande de Gaza, car il n'y a pas d'hôpitaux aptes à soigner les blessés dans le nord de Gaza. Elle pourrait en souffrir énormément et pourrait même en mourir, selon ses propres mots.


La faim tue


Rahaf a fait état de la famine qui sévit parmi les Palestiniens du nord de Gaza à cause de l'épuisement des denrées alimentaires et des produits de première nécessité, causant la mort de plusieurs personnes par inanition, et plus particulièrement des enfants, qui meurent aussi à cause du froid extrême.


La fillette a affirmé avec énormément de regret:
"À cause du manque de nourriture, les citoyens moulaient du riz, de la nourriture pour le bétail et de l'orge, il ne restait plus rien à manger, ni légumes, ni fruits, ni farine".

D'un air triste, elle s'interroge:
"Le saint Ramadan approche et tout le monde a commencé à se préparer à l'atmosphère du mois sacré, alors que nous, à Gaza, avons encore faim. Le monde attend-il que l'histoire rapporte que les habitants de Gaza sont morts de faim ?!".

Des milliers de Palestiniens du Nord de Gaza sont confrontés au spectre de la faim et de la soif, qui menace particulièrement les enfants, à un moment où la guerre d'extermination israélienne se poursuit toujours dans l'enclave depuis le 7 octobre 2023.

À ce jour, cette guerre a fait au moins 26 692 tués et 69 879 blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'énormes destructions des infrastructures.


Pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël comparait devant la Cour internationale de justice (dont le siège est à La Haye, aux Pays-Bas), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, pour des accusations de génocide contre les Palestiniens.


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