Lorsque l'écrivaine Kay So a quitté Hong Kong, elle avait dans ses bagages deux nouvelles qu'elle avait écrites sur les grandes manifestations prodémocratie qui ont bouleversé sa ville natale en 2019.
Cela faisait alors trois mois que Pékin avait imposé une loi de sécurité nationale radicale pour réprimer la dissidence politique après les manifestations monstres, parfois violentes. Jugeant improbable que son projet d'écriture se transforme en livre à Hong Kong, elle est partie étudier la littérature à Taïwan en 2020.
L'ancienne colonie britannique, rétrocédée à la Chine en 1997, a ensuite vu le mouvement se métamorphoser et s'élargir en faveur d'une plus grande autonomie par rapport à Pékin, avant que les autorités hongkongaises ne l'écrasent.