Liban: le bilan du raid israélien sur Beirut s'alourdit à 45 morts

17:1422/09/2024, dimanche
MAJ: 22/09/2024, dimanche
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Des personnes se rassemblent sur les lieux d'une frappe israélienne qui a visé la banlieue sud de Beyrouth un jour plus tôt, alors que les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent, le 21 septembre 2024.
Crédit Photo : AFP /
Des personnes se rassemblent sur les lieux d'une frappe israélienne qui a visé la banlieue sud de Beyrouth un jour plus tôt, alors que les opérations de recherche et de sauvetage se poursuivent, le 21 septembre 2024.

Le ministère libanais de la Santé a annoncé dimanche que le bilan des victimes du raid israélien, vendredi, sur la banlieue sud de Beirut était passé de 37 à 45, dont des enfants et des femmes.

Le ministère a indiqué dans un communiqué, parvenu à Anadolu, que
"le nombre de martyrs suite au raid israélien sur Beirut s'est élevé à quarante-cinq personnes".

La même source a confirmé que les travaux d'enlèvement des décombres se poursuivaient pour le troisième jour consécutif, précisant qu'
"une coordination a été établie avec les services de sécurité compétents et les expertises médico-légales de la Direction générale des forces de sécurité intérieure ont commencé à prélever des échantillons sur les corps des martyrs dans les hôpitaux dont l'identité n'a pas encore été déterminée, afin de procéder à des tests ADN et de déterminer leur identité".

Samedi, le ministère a indiqué dans un communiqué que le bilan du raid israélien contre un immeuble de la banlieue sud de Beirut avait atteint 37 morts, en plus de 68 blessés.

L'armée israélienne avait précédemment déclaré dans un communiqué avoir assassiné l'éminent chef militaire du Hezbollah, Ibrahim Aqeel, et d'autres dirigeants (elle ne les a pas nommés), ce que le parti a confirmé par la suite.


Après l'attaque, le Hezbollah a déploré la perte de 16 de ses membres, dont deux éminents commandants militaires: Aqeel, le deuxième responsable militaire du parti, après Fouad Shukr, assassiné par Israël en juillet dernier, et Ahmed Wehbe,
"responsable de l'unité centrale de formation".

Il s'agit de la troisième attaque lancée par Israël contre la banlieue sud de Beirut, bastion du Hezbollah au Liban, depuis le début de l'actuelle vague d'affrontements mutuels, déclenchée il y a près d'un an, puisqu'il avait précédemment assassiné, le 2 janvier, le député chef du bureau politique du mouvement Hamas, Saleh Al-Arouri, avant d'assassiner Fouad Shukr.


Cette semaine, la guerre entre le Hezbollah et Israël s'est intensifiée suite aux explosions d'appareils de communication sans fil à travers le Liban mardi et mercredi, faisant 37 morts et plus de 3 250 blessés, en plus du raid sur la banlieue sud de Beirut.

Depuis le 8 octobre 2023, les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, échangeaient quotidiennement les bombardements avec l'armée israélienne à travers la
"Ligne bleue"
qui les sépare, faisant des centaines de morts et de blessés, la plupart du côté libanais.

Ces factions exigent la fin de la guerre menée par Israël, avec le soutien américain, dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, faisant plus de 136 000 victimes entre morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, sur fond de destruction massive et famine mortelle.


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