Liban: Washington veut mettre fin au conflit entre le Hezbollah et Israël "au plus vite"

La rédaction
18:1221/10/2024, lundi
AFP
De la fumée s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a ciblé une zone à la périphérie de la ville libanaise de Baalbek, le 21 octobre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah.
Crédit Photo : Nidal SOLH / AFP
De la fumée s'élève du site d'une frappe aérienne israélienne qui a ciblé une zone à la périphérie de la ville libanaise de Baalbek, le 21 octobre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah.

Un émissaire spécial américain a affirmé lundi à Beyrouth que Washington œuvrait pour un règlement "au plus vite" du conflit entre Israël et le Hezbollah sur la base de la résolution 1701 de l'ONU, mais que l'engagement des deux parties à l'appliquer n'était plus suffisant.

Dans une déclaration à la presse, Amos Hochstein a prévenu qu'il n'était
"pas dans l'intérêt du Liban"
de lier son sor
t "à d'autres conflits dans la région",
en allusion au Hezbollah qui soutient le Hamas palestinien, en guerre contre Israël à Gaza.

C'est la première visite d'Amos Hochstein, qui a dit travailler
"sans relâche"
pour un cessez-le-feu, depuis que les violences entre Israël et le Hezbollah ont tourné le 23 septembre à la guerre ouverte.

Les Etats-Unis veulent mettre fin au conflit
"au plus vite",
a assuré l'émissaire américain, après un entretien avec le président du Parlement, Nabih Berri, allié du Hezbollah pro-iranien.

"L'engagement que nous avons est de résoudre ce conflit sur la base de la résolution 1701 (de l'ONU), c'est à cela que la solution va devoir ressembler",
a-t-il ajouté.

Cette résolution qui a mis fin à la guerre entre le Hezbollah et Israël en 2006 prévoit la cessation des hostilités entre les deux parties, et stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés dans le sud frontalier d'Israël.

"La résolution 1701 a réussi à mettre fin à la guerre en 2006 mais (...) personne n'a fait quoi que ce soit pour la mettre en œuvre",
a déploré le responsable américain. 

"L'engagement des deux parties à respecter la résolution 1701 n'est pas suffisant",
a-t-il ajouté. 

Dernière chance


Selon M. Berri, cité par la chaîne saoudienne Al-Arabiya dimanche soir, la visite d'Amos Hochstein constitue la dernière chance avant la présidentielle américaine du 5 novembre de parvenir à une solution au Liban.


M. Hochstein a également rencontré le Premier ministre Najib Mikati, qui a affirmé que
"la priorité est un cessez-le-feu et l'entière application de la résolution 1701",
selon un communiqué de son bureau.

La semaine dernière, M. Mikati s'était dit prêt à augmenter les effectifs de l'armée dans le sud du pays afin qu'elle contrôle cette région frontalière en cas de cessez-le-feu avec Israël, qui mène une offensive aérienne et terrestre contre le Hezbollah.


De son côté, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, également en visite à Beyrouth, a appelé à un
"retrait immédiat"
des forces israéliennes du territoire libanais et à la mise en oeuvre de la résolution 1701, après s'être entretenu avec M. Berri.

"La 1701 est une résolution cruciale",
qui doit être mise en oeuvre
"immédiatement",
a-t-il ajouté.

Dans le sillage de sa campagne de bombardements visant les fiefs du Hezbollah à travers le Liban, l'armée israélienne mène depuis le 30 septembre des opérations terrestres dans le sud du pays.


L'agence nationale d'information libanaise Ani a fait état de violents combats au sol lundi, alors que l'armée israélienne
"tentait de progresser"
dans le sud du Liban.

Pour sa part, le Hezbollah a dit avoir visé des soldats israéliens dans plusieurs villages frontaliers.


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