La Suède, dans l'attente de l'approbation de la Türkiye pour son adhésion à l'OTAN, a franchi une étape cruciale en donnant l'aval à la loi qui prévoit enfin des peines de prison pour les partisans d'organisations terroristes. À quelques heures de son entrée en vigueur, une déclaration des États-Unis a ravivé les espoirs de la Suède.
L'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) a exprimé mardi un optimisme prudent, sous la pression des États-Unis, en faveur d'une adhésion rapide de la Suède à l'Alliance après la réélection du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Dans une interview accordée au journal suédois "Aftonbladet" en avril, Kristersson avait évoqué l'adhésion en déclarant que son pays se trouvait actuellement dans une situation dangereuse et que son adhésion à l'OTAN dépendait entièrement de la Türkiye.
En effet, la Suède a tenu sa promesse en répondant à la demande de la Türkiye et a approuvé la loi prévoyant des peines de prison pour les partisans d'organisations terroristes.
Avec l'entrée en vigueur de la loi le 1er juin, les peines de prison seront renforcées en fonction des circonstances aggravantes, avec une peine minimale de 2 ans et une peine maximale de 8 ans. Et les pouvoirs d'arrestation et de jugement des personnes qui financent ou soutiennent des organisations terroristes seront élargis grâce à cette loi.
Comme de nombreux alliés, les États-Unis souhaitent que la Suède intègre l'OTAN avant le prochain sommet de l'OTAN qui se tiendra en juillet dans la capitale lituanienne, Vilnius, peu après l'adhésion de la Finlande voisine, effective depuis le 4 avril.
Blinken, qui a annoncé que les États-Unis continueraient à travailler sur cette question, a soutenu qu'il était temps pour la Suède d'adhérer à l’OTAN.
Dans la capitale suédoise, des partisans de l'organisation terroriste PKK/YPG ont partagé une vidéo montrant une représentation visuelle du drapeau symbolisant l'organisation sur la façade du bâtiment du Parlement.
Les agences de presse internationales ont annoncé que suite à cette provocation terroriste, Ankara a demandé à ce que les responsables soient poursuivis en justice.