
Le chef de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a exhorté jeudi Israël à mettre fin à sa politique de colonisation, avertissant que le nouveau projet menace la viabilité de la solution à deux États.
Dans un communiqué du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), elle a dénoncé la poursuite des constructions illégales, ainsi que les démolitions, expulsions, transferts forcés et confiscations de logements, estimant que ces pratiques violent le droit international.
Kallas a mis en garde contre l’impact du plan israélien, qui, s’il était appliqué, couperait définitivement la continuité territoriale entre Jérusalem-Est occupée et la Palestine occupée, isolant ainsi le nord du sud du territoire.
Selon les médias israéliens, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a validé la construction de 3 401 logements à Ma’ale Adumim, à l’est de Jérusalem, et 3 515 autres dans les zones voisines, dans l’objectif de diviser la Palestine occupée. Le ministère palestinien des Affaires étrangères y voit une étape supplémentaire vers la vision de Benjamin Netanyahu d’un “Grand Israël”, qui rendrait impossible l’établissement d’un État palestinien.
La communauté internationale, dont l’ONU, considère ces colonies comme illégales et prévient régulièrement que leur expansion compromet la solution à deux États, jugée essentielle pour mettre fin au conflit israélo-palestinien. En juillet dernier, la Cour internationale de justice a déclaré l’occupation israélienne illégale et appelé au démantèlement de toutes les colonies en Palestine occupée et à Jérusalem-Est.