Crédit photo: NAZRI RAPAAI / DEPARTEMENT DE L'INFORMATION / AFP
Le parlement de Malaisie a voté lundi une loi qui abroge la peine de mort automatique pour certains crimes, une mesure que des ONG ont qualifiée de "pas important" pour l'Asie du Sud-Est.
Les condamnations pour plusieurs crimes, comme les meurtres et le trafic de drogue, débouchaient précédemment automatiquement sur la peine capitale, ne donnant aux juges aucune marge de manœuvre.
La nouvelle loi n'abolit pas la peine de mort mais donne aux magistrats la possibilité de condamner des criminels à de longues peines d'emprisonnement, dans certaines conditions.
"Nous ne pouvons pas ignorer arbitrairement l'existence d'un droit à la vie inhérent à chaque individu",
a déclaré devant la chambre basse du parlement le ministre adjoint de la Justice Ramkarpal Singh.
Même si un moratoire sur les exécutions était observé en Malaisie depuis 2018, les tribunaux continuaient à prononcer des condamnations à la peine capitale.
Le texte doit encore être validé par le Sénat, ce qui devrait être fait sans difficulté.
Le directeur de l'ONG Human Rights Watch pour l'Asie Phil Robertson a salué lundi
"un pas en avant important pour la Malaisie"
, espérant que cela puisse avoir un effet d'entraînement dans d'autres pays de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean).
"La Malaisie devrait montrer son leadership en encourageant d'autres gouvernements de l'Asean à reconsidérer leur recours à la peine de mort, en commençant par Singapour qui a récemment procédé à une série d'exécutions post-Covid"
, a-t-il observé.
L'an dernier, après une pause pendant la pandémie de Covid, onze pendaisons ont eu lieu dans cette riche cité-Etat, toutes pour des crimes liés au trafic de drogue.
La Birmanie a aussi repris les condamnations à la peine capitale après plus de dix ans d'interruption.
Le Cambodge et les Philippines sont les seuls pays de l'Asean a avoir complètement aboli la peine de mort.
#Malaisie
#parlement
#mort
#droits