
Le Mali a annoncé la levée partielle de la suspension des permis d’exploitation minière à partir du 15 mars 2025, a indiqué le ministère des Mines, cité par la presse locale ce dimanche.
Cette décision marque une étape importante pour le secteur minier malien, après plus de deux ans de restrictions.
Une réouverture progressive du secteur minier
L'administration malienne a précisé que cette reprise concernera uniquement:
- Les demandes de renouvellement des permis de recherche et d’exploitation.
- Les demandes de transition de la phase de recherche vers l’exploitation.
- En revanche, les nouvelles attributions de titres miniers restent suspendues jusqu'à nouvel ordre.
Contexte: une réforme du secteur minier en cours
En août 2023, Bamako a adopté un nouveau code minier renforçant les exigences envers les investisseurs étrangers et augmentant la participation de l’État et du secteur privé malien dans les projets miniers:
- L'État malien peut désormais prendre une participation de 10% dans les projets miniers.
- Il bénéficie d'une option d'achat de 20% supplémentaires au cours des deux premières années de production commerciale.
- Une participation supplémentaire de 5% peut être octroyée au secteur privé malien, portant les intérêts nationaux (publics et privés) à 35%, contre 20% auparavant.
Un secteur stratégique dominé par des groupes étrangers
Cependant, l'industrie minière malienne est encore dominée par des groupes étrangers, notamment:
- Barrick Gold et B2Gold (Canada).
- Resolute Mining (Australie).
- Hummingbird Resources (Royaume-Uni).
La levée partielle de la suspension des permis pourrait stimuler les investissements, tout en garantissant une meilleure intégration des acteurs locaux dans l’exploitation des ressources minières du pays.