Quelque 36 852 déplacés internes ont été enregistrés dans la ville de Ménaka, dans le nord du Mali, à la date du 31 mars 2023, suite aux affrontements entre Daech au Grand Sahara et le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans, a déclaré à Anadolu, mardi, le colonel major Issa Timbiné, gouverneur de la région de Ménaka.
La ville de Ménaka, au nord du Mali, est encerclée depuis le 10 avril courant par des hommes armés appartenant à Daech au Grand Sahara (EIGS) affilié à Daech, selon des sources locales.
Tous les cercles de la région de Ménaka, à savoir Inekar, Anderamboukane et Tidermene, sont actuellement occupés par ce groupe, avait indiqué à la presse Sidi Barka Président du Conseil de cercle de Ménaka.
Selon lui, certaines de ces localités étaient sous contrôle du Groupe de Soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM). Le dernier bastion du GSIM était Tidermene, tombé aux mains de Daech le lundi 10 avril 2023, expliquait-t-il.
Dans un communiqué rendu public lundi, l'état-major général des Armées du Mali a informé l'opinion que dans le cadre de la sécurisation et de la réassurance des populations, les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené une reconnaissance offensive dans plusieurs secteurs de la région de Ménaka.
La même source explique qu'une action majeure, menée dimanche 23 avril 2023 sur renseignements dans le secteur de Tin-fadimata situé à 27km au Nord-ouest de Ménaka, a permis d'interpeller douze terroristes et de récupérer des matériels de guerre.
L'état-major général des Armées précise que la situation sécuritaire dans l'ensemble des secteurs reconnus, y compris Tebesselamane, In-Agar, Chimam et Tin-fadimata, reste calme avant d'inviter les mouvements signataires de l'accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger à coordonner leurs mouvements avec les Fama.
Le Mali avait basculé dans l'insécurité depuis 2012 et, malgré le déploiement de forces régionales et internationales, la situation ne s'est pas stabilisée.