Environ 5.000 personnes sont descendues dans les rues de Mexico mardi pour réclamer justice, neuf ans après la disparition de 43 étudiants dans l'État de Guerrero (sud), une affaire qui avait choqué le pays.
Visiblement fatigués et silencieux, les parents des jeunes kidnappés dans la ville d'Iguala ont mené la marche.
Luis Rodríguez, 25 ans a déclaré à l'AFP:
Ce n'est pas un cas isolé. Les militaires sont très dangereux, à tel point que nous ne savons toujours pas où sont les 43, et il est certain qu'eux le savent.
Selon les versions officielles, ils ont été détenus par la police, en collusion avec des criminels, et auraient été livrés au cartel des Guerreros Unidos qui les aurait assassinés.
Les familles ont rejeté l'enquête du gouvernement d'Enrique Peña Nieto (2012-2018), qui affirmait notamment que les jeunes avaient été confondus avec des membres d'un autre cartel.
Le président López Obrador a par la suite mis en place une commission chargée de faire la lumière sur cette affaire.
Les proches des victimes accusent le gouvernement d'Andrés Manuel López Obrador (AMLO) de ne pas avoir transmis toutes les informations dont il dispose sur l'affaire.
Le président López Obrador a défendu les actions de son gouvernement, qui prendra fin en 2024, en rappelant que deux généraux, 20 autres membres de l'armée, dont des officiers et des soldats, un ancien procureur général et quelque 120 autres personnes sont emprisonnés dans le cadre de cette affaire.