
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été vivement critiqué mardi par le chef de l’opposition, Yair Lapid, après avoir divulgué publiquement des détails sensibles sur une ancienne attaque menée au Liban à l’aide de bipeurs.
En septembre 2024, Israël aurait mené une série d’explosions ciblant des dispositifs de communication sans fil, tels que des bipeurs et des talkies-walkies utilisés par le Hezbollah, tuant au moins 51 personnes et en blessant près de 3 000.
Dimanche, lors d’une conférence à Jérusalem, Netanyahu a affirmé qu’Israël avait accéléré son opération après avoir appris que certains appareils avaient été envoyés en Iran pour être examinés.
Selon la chaîne israélienne Channel 12, les services de sécurité israéliens auraient été “stupéfaits” par ces révélations, soulignant que ces informations étaient classées secrètes et connues uniquement d’un cercle restreint.
Depuis novembre, une trêve fragile est en vigueur au Liban, mettant fin à plusieurs mois d’affrontements entre Israël et le Hezbollah, qui avaient dégénéré en conflit ouvert en septembre. Les autorités libanaises affirment qu’Israël a violé cette trêve plus de 2 766 fois, causant la mort d’au moins 195 personnes et blessant 486 autres.
Conformément à l’accord de cessez-le-feu, Israël devait se retirer complètement du sud du Liban au 26 janvier, mais le retrait a été repoussé au 18 février après un refus de Tel Aviv de s’y conformer. À ce jour, Israël maintient encore des forces militaires sur cinq postes frontaliers.