L'ancien président français, Nicolas Sarkozy, a annoncé mercredi, 14 février, par la voix de son avocat, contester l'arrêt de la cour d'appel de Paris le condamnant à un an de prison dont 6 mois avec sursis dans l'affaire Bygmalion, devant la cour de cassation.
Plus tôt dans la journée de mercredi, Nicolas Sarkozy avait été condamné en appel à un an de prison dont 6 mois avec sursis, dans l'affaire dite Bygmalion, relative au financement de sa campagne pour la présidentielle de 2012. La partie ferme de la peine sera aménagée, a précisé la présidente de la cour en lisant sa décision.
"Bygmalion"
L'ancien candidat à la présidentielle de 2012 est en effet soupçonné d'avoir usé de procédés frauduleux pour masquer le dépassement des frais de campagne autorisés, en usant notamment de fausses factures de la part de la société "Bygmalion".
"Les écoutes"
Nicolas Sarkozy a été condamné en appel le 17 mai à 3 ans de prison, pour des faits qui ont démarré en 2013 avec sa mise sur écoute concernant le dossier du financement libyen présumé, de sa campagne électorale.
Les enquêteurs se sont aperçus que l'ancien président de la république utilisait deux autres lignes téléphoniques au nom de Paul Bismuth, et avec lesquelles il communiquait uniquement avec son avocat, Maître Thierry Herzog.
Il ressortira des écoutes diligentées sur ces deux nouvelles lignes, que Nicolas Sarkozy aurait tenté d'obtenir, auprès du juge Azibert qui espérait, en échange, un poste à Monaco, des informations sur une autre affaire dans laquelle il était mis en cause (l'affaire Bettencourt).
Le financement libyen de la campagne de 2007
Ce dossier est à n'en pas douter, celui qui pourrait faire basculer l'avenir judiciaire de Nicolas Sarkozy soupçonné d'avoir reçu plusieurs valises d'argent provenant du régime libyen en 2006 et 2007 et qui auraient permis entre autres, à financer la campagne présidentielle de 2007.
Le PNF (parquet national financier) a requis, le 11 mai dernier, le renvoi de 13 personnes dont l'ancien président de la République dans cette affaire.
Après une enquête tentaculaire ouverte en 2013 par les juges d'instruction du parquet financier de Paris, Nicolas Sarkozy pourrait être jugé pour des chefs d'association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale, recel de détournement de fonds publics, et corruption.