Niger: La France "condamne très fermement" la suspension de la diffusion de France 24 et de RFI

09:304/08/2023, Cuma
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Crédit photo: LUDOVIC MARIN / AFP
Crédit photo: LUDOVIC MARIN / AFP

La France "condamne très fermement la suspension de la diffusion de France 24 et de RFI au Niger", dans un communiqué de presse publié jeudi soir par le Quai d’Orsay.

La diplomatie estime que
"les mesures prises contre la presse s'inscrivent dans un contexte de répression autoritaire conduite par les auteurs de la tentative du coup d'État"
et accuse la junte d’avoir
"pris en otage le Président élu de la République du Niger"
avant de se livrer
"à une campagne d'arrestations arbitraires contre les représentants démocratiques"
.

Qualifiant les faits de
"violations graves des libertés fondamentales"
, la France
"réaffirme son engagement constant et déterminé en faveur de la liberté de la presse, de la liberté d'expression et de la protection des journalistes et de tous ceux dont l'expression concourt à une information libre et plurielle et au débat public, partout dans le monde"
.

Dans le même temps, RFI et France 24 ont réagi à l’annonce de leur suspension en dénonçant une
"décision prise hors de tout cadre conventionnel et légal"
et jugent qu’elle
"prive un peu plus encore dans la région les citoyens de leur accès à une information libre, indépendante et vérifiée"
.

"Alors que RFI et France 24 ont déjà subi la censure au Mali et au Burkina Faso ces derniers mois, le groupe rappelle son attachement sans faille à la liberté d'informer, au pluralisme de l'information, comme au travail professionnel et à la sécurité des journalistes"
poursuivent les organes du réseau France Médias Monde.

Pour rappel, la tension est en effet montée d’un cran depuis dimanche, entre la France et le Niger après que des centaines de manifestants ont convergé vers l’ambassade de France à Niamey pour réclamer le départ des troupes françaises du Niger.


Les putschistes ont ensuite accusé Paris de préparer une intervention visant à libérer le président déchu, Mohamed Bazoum.


Si la cheffe de la diplomatie, Catherine Colonna a rapidement démenti les faits, le Quai d’Orsay a pris la décision d’évacuer ses ressortissants dans le cadre d’une opération menée mardi et mercredi.


Pas moins de 1 079 personnes dont 577 français ont été rapatriés via cinq vols vers l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.


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