Une intervention militaire au Niger serait "la dernière option sur la table" pour rétablir le président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d'Etat il y a une semaine, a estimé mercredi un responsable de la Cédéao, le bloc d'Afrique de l'Ouest dont les dirigeants ont menacé d'utiliser "la force".
Parallèlement, l'aide internationale continuait de se tarir, la banque mondiale annonçant la fin de ses déboursements au Niger.
Le commissaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) chargé des affaires politiques et de la sécurité, Abdel-Fatau Musah a déclaré:
L'option militaire est la toute dernière option sur la table, le dernier recours, mais nous devons nous préparer à cette éventualité.
Il s'exprimait à l'ouverture d'une réunion des chefs d'état-major ouest-africains à Abuja, au Nigeria, qui doit s'achever vendredi, deux jours avant l'expiration dimanche d'un ultimatum de la Cédéao exigeant un retour à l'ordre antérieur.
Lourdes sanctions
Dans la journée, plusieurs avions ont procédé à des évacuations vers Paris et Rome. De son côté, Washington a ordonné l'évacuation de son personnel non essentiel à l'ambassade de Niamey.
En ligne avec les sanctions, le Nigeria a coupé son approvisionnement en électricité au Niger, qui dépend énergétiquement à 70% de son voisin.
Évacuations
La junte qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet et le retient depuis a, elle, envoyé un émissaire, le général Salifou Mody, au Mali, selon des responsables nigérien et malien.
Mercredi soir, un cinquième avion du gouvernement français a atterri à Niamey pour évacuer des Français et Européens, selon l'armée française, qui précise que cela devrait être le tout dernier vol d'évacuation.
Les quatre précédents vols français ont permis d'évacuer 992 personnes, dont 560 Français, selon Paris.
Calme à Niamey
La France, soutien indéfectible du président Bazoum, apparaît comme la cible privilégiée des militaires qui ont renversé ce dernier, dirigés par le général Tiani.