Le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine prend la parole lors d'une conférence de presse à Niamey le 4 septembre 2023.
Le Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine a donné lundi à Agadez (nord) le coup d'envoi de concertations régionales, prélude au dialogue "national inclusif" devant notamment fixer la durée de la transition pour les militaires arrivés au pouvoir fin juillet par un coup d'État.
M. Zeine
"a donné ce lundi à Agadez le coup d'envoi des assises régionales qui doivent se tenir dans les huit régions du pays, en prélude au dialogue national",
a affirmé à la presse un responsable local d'Agadez, souhaitant rester anonyme.
Le chef du gouvernement de transition a assuré à la télévision publique nigérienne que le dialogue national démarrera
"très bientôt"
et a exhorté ces débats régionaux à être les plus
"consensuels et inclusifs possible
".
Des officiers du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP, organe du régime militaire), des membres du gouvernement, des chefs traditionnels et religieux ont assisté à la cérémonie.
Quelque 300 représentants d'élus, de chefs traditionnels, d'ex-combattants des rebellions touareg (1991-1995 et 2007-2009), d'organisations de jeunesse, de syndicats, d'ONG, ont tenu les premières concertations pour la région d'Agadez.
Les propositions étudiées concernent les quatre axes qui seront débattus au prochain dialogue national, dont
"la durée"
de la transition,
"les principes fondamentaux"
et les
"axes prioritaires"
devant régir cette période.
L'exploitation de l'uranium par des sociétés étrangères (dont le géant français Orano), la présence d'une base militaire américaine, les épineux problèmes de l'immigration clandestine - Agadez est une véritable plaque tournante de la migration vers l'Europe - et l'insécurité dans cette zone où pullulent des mines d'or artisanales, sont également à l'ordre du jour des discussions, a noté un autre participant.
Le 10 décembre, la Commission de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a ouvert la voie à un allègement de ses lourdes sanctions imposées à l'encontre du Niger après le coup d'État, le conditionnant à une
"transition courte"
avant un retour des civils au pouvoir.
Le Niger est dirigé par un régime militaire depuis le renversement du président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet.
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