Nouvelle-Calédonie: quatre présidents de régions d'Outre-mer appellent à abandonner la réforme du corps électoral

16:2720/05/2024, lundi
MAJ: 20/05/2024, lundi
AFP
Un drapeau kanak près d'un véhicule en feu lors d'un barrage routier indépendantiste à La Tamoa, dans la commune de Paita, en Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique, le 19 mai 2024.
Crédit Photo : DELPHINE MAYEUR / AFP
Un drapeau kanak près d'un véhicule en feu lors d'un barrage routier indépendantiste à La Tamoa, dans la commune de Paita, en Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique, le 19 mai 2024.

Les présidents des régions de quatre régions d'Outre-mer appellent au "retrait immédiat du projet de loi de réforme constitutionnelle visant à changer le corps électoral pour les élections en Nouvelle-Calédonie-Kanaky", dans une tribune publiée dimanche par le portail des Outre-mer de la presse française.

Dans cette publication, une vingtaine de signataires parmi lesquels les présidents des régions de La Réunion, de Guadeloupe, de Martinique et de Guyane, ainsi que des parlementaires, estiment que
"seule la réponse politique mettra fin à la montée des violences et empêchera la guerre civile".

"Nous, élus des outre-mer, demandons solennellement au gouvernement le retrait immédiat du projet de loi de réforme constitutionnelle visant à changer le corps électoral pour les élections en Nouvelle-Calédonie-Kanaky, comme préalable à la reprise d'un dialogue apaisé"
, exhortent les auteurs de la tribune, qui estiment par ailleurs que
"la réponse sécuritaire qui consiste à mettre en place des mesures exceptionnelles - interdictions de circulation, assignations à résidence, perquisitions, ainsi que l'envoi de policiers et gendarmes supplémentaires - n'apporte pas de solution".

Selon eux:


Ces réponses répressives risquent d'engendrer une spirale de violence et de compromettre le retour au calme attendu.

Pour rappel, la Nouvelle-Calédonie est en proie à de violentes émeutes depuis six jours consécutifs, en réaction au projet de loi de réforme constitutionnelle actant le dégel du corps électoral dans l'archipel.

Le bilan provisoire de ces violences s'élève pour l'heure à six morts, dont deux gendarmes, alors qu'un dispositif de sécurité conséquent a été déployé sur place pour rétablir l'ordre, à la demande du président Emmanuel Macron.


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