Paris réitère son engagement à ne pas livrer d’armes à Taïwan, malgré l’intérêt pour les Rafale

17:503/10/2025, vendredi
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Un Dassault Mirage 2000D de l'armée de l'air et de l'espace française, flanqué d'un Dassault Rafale, survole les côtes sud-ouest de la France le 26 septembre 2025, dans le cadre des exercices nationaux interalliés et interarmées Volfa 2025.
Crédit Photo : ALAIN JOCARD / AFP
Un Dassault Mirage 2000D de l'armée de l'air et de l'espace française, flanqué d'un Dassault Rafale, survole les côtes sud-ouest de la France le 26 septembre 2025, dans le cadre des exercices nationaux interalliés et interarmées Volfa 2025.

La France a souligné vendredi qu’elle respectait ses engagements pris avec la Chine en matière d’exportations d’armement, après les déclarations du PDG de Dassault Aviation selon lesquelles Taïwan souhaiterait acquérir des avions de combat Rafale pour moderniser sa flotte.

"Les propos d’acteurs privés n’engagent qu’eux-mêmes, donc je n’ai pas de commentaire à faire sur ce point. La France respecte ses engagements en matière d’armement au titre du communiqué franco-chinois de 1994"
, a déclaré le porte-parole du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Pascal Confavreux, lors de son point de presse hebdomadaire.

Cette réaction intervient après les révélations d’Éric Trappier, patron de Dassault Aviation, qui a confié mercredi devant la commission des finances de l’Assemblée nationale que
"ce que veulent les Taïwanais, ce sont des Rafale"
pour remplacer leurs Mirage 2000-5, livrés au début des années 1990.
"Cela ne dépend pas de moi (...), c’est la responsabilité de l’État"
, a-t-il ajouté.

En 1992, Dassault avait conclu un contrat de 4,6 milliards d’euros portant sur la vente de 60 Mirage 2000-5 à l’île. Mais en janvier 1994, Paris et Pékin ont signé un communiqué conjoint scellant la reprise de leurs relations bilatérales après la crise provoquée par ces livraisons. Dans ce texte, la France reconnaît le gouvernement de Pékin comme le seul gouvernement légal de la Chine et Taïwan comme une partie intégrante du territoire chinois.

La Chine avait alors rappelé son opposition à toute vente d’armes
"de quelque type que ce soit"
à Taïwan, estimant qu’elles
"portent atteinte à la souveraineté, à la sécurité et à la réunification"
du pays. La France s’était engagée à
"ne pas autoriser à l’avenir"
ses entreprises à participer à l’armement de l’île.

Ce rappel intervient dans un contexte de tensions accrues dans le détroit de Taïwan, où Pékin intensifie ses manœuvres militaires, tandis que Taipei cherche à moderniser ses capacités de défense face à une possible invasion chinoise.


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